Le fabricant du médicament parle d’un traitement de quatre à six semaines, pas 10 ans
La compagnie lettone qui fabrique le meldonium a précisé que la durée d’un traitement normal est de quatre à six semaines, pas 10 ans, la durée de prise du médicament par la joueuse de tennis Maria Sharapova.
La quintuple championne en Grand Chelem a déclaré, lundi, avoir échoué un test antidopage lors des Internationaux d’Australie, en janvier, alors que des traces de meldonium ont été retrouvées dans ses échantillons. Le meldonium est interdit par l’Agence mondial antidopage (AMA) depuis le 1er janvier.
L’ex-première raquette mondiale a admis avoir pris du meldonium, un médicament utilisé dans les cas de problèmes cardiaques afin d’améliorer la circulation sanguine et qui est méconnu aux États-Unis, où il n’est d’ailleurs pas approuvé par la Food and Drug Administration.
Sharapova dit avoir utilisé ce produit pendant 10 ans pour plusieurs problèmes de santé, dont des maladies récurrentes, des signes précurseurs de diabète et des résultats «irréguliers» lors d’une échocardiographie.
«On m’a prescrit ce médicament pour la première fois en 2006. J’avais plusieurs problèmes de santé à ce moment-là», a déclaré Sharapova, qui n’a pas précisé si elle a utilisé ce produit de façon constante depuis.
Le meldonium a été proscrit par l’AMA puisqu’il améliore l’oxygénation et aide à obtenir de meilleures performances à l’endurance. Plusieurs athlètes internationaux dans divers sports ont été pris à utiliser ce produit depuis le début de l’année.
Selon ce qu’a expliqué la compagnie Grindeks à l’Associated Press, un traitement normal va de quatre à six semaines.
«Selon l’état de santé du patient, le traitement à base de meldonium peut durer de quatre à six semaines. Ce traitement peut être répété deux ou trois fois par an, a indiqué la compagnie par courriel. Seuls les médecins sont en mesure d’évaluer l’état de santé du patient et juger s’il devrait utiliser le meldonium sur une plus longue période.»
Bien que Grindeks ait auparavant déclaré que le médicament puisse «améliorer la capacité de travail physique et mental de gens en santé ou en rééducation», la compagnie a déclaré qu’elle doute que son produit puisse améliorer les performances sportives des athlètes, voire même qu’il pourrait avoir les effets contraires. «Il serait raisonnable de recommander l’utilisation du meldonium pour protéger les cellules afin d’éviter une insuffisance cardiaque ou des dommages musculaires en cas d’une surchage de travail», a toutefois ajouté Grindeks.
Elle précise cependant que dans le cas d’activités sportives, le médicament ralentit la façon dont le corps fracture les acides gras afin de produire de l’énergie. - AP