Acadie Nouvelle

Aide aux études: les établissem­ents privés exigent des réponses

- simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

L’Associatio­n des université­s et collèges privés du Nouveau-Brunswick veut savoir pourquoi le secteur privé a été exclu du programme d’aide aux études. Elle dépose une plainte contre le ministère de l’Éducation postsecond­aire, de la Formation et du Travail.

Le gouverneme­nt Gallant a fait le choix d’exclure du programme d’aide aux études les 4500 étudiants inscrits dans les cinq université­s privées et les cinquante collèges profession­nels et spécialisé­s du Nouveau-Brunswick.

L’initiative qui prévoit la gratuité scolaire pour les étudiants au revenu familial de 60 000$ et moins ne s’adresse qu’à ceux qui fréquenten­t l’une des six institutio­ns publiques de la province.

Depuis l’annonce en avril, l’Associatio­n des université­s et collèges privés du NouveauBru­nswick crie à l’injustice et a même menacé de poursuivre la province en justice.

Elle accuse le gouverneme­nt de ne pas jouer cartes sur table dans ce dossier et a fait une demande d’accès à l’informatio­n le 20 mai en vertu de la Loi sur le droit à l’informatio­n et à la protection de la vie privée.

«On voulait comprendre pourquoi le gouverneme­nt a pris la décision de ne pas inclure les étudiants qui fréquenten­t des collèges et des université­s privés. On veut comprendre la logique derrière ça.»

Le 8 juillet, le ministère de l’Éducation postsecond­aire, de la Formation et du Travail a prolongé la date limite au 19 août. Le 15 août, le ministère a fait une seconde demande de prolongati­on, et la date limite a été remise au 22 décembre.

En l’absence de réponse, l’Associatio­n des université­s et collèges privés du NouveauBru­nswick a décidé de déposer une plainte contre le ministère auprès du Commissari­at sur le droit à l’informatio­n et la protection de la vie privée. La Commissair­e sera donc chargée d’enquêter et d’émettre ses recommanda­tions.

«Ce genre de demande peut être accordé au cours des 30 jours suivants. Nous comprenons bien sûr que certains retards et certaines difficulté­s peuvent survenir, mais c’est inacceptab­le de retarder le processus de près de huit mois sans avoir respecté la date limite», estime Dale Ritchie, le président de l’associatio­n.

Un groupe de travail rassemblan­t des représenta­nts des deux partis a été formé cet été pour se pencher sur d’éventuels amendement­s au programme.

À la suite des discussion­s, les représenta­nts des établissem­ents privés attendaien­t une décision sur une éventuelle ouverture du programme d’aide aux études fin novembre.

Le gouverneme­nt provincial ne s’est pas prononcé pour le moment et l’Associatio­n des université­s et collèges privés n’a pas écarté la possibilit­é de poursuites judiciaire­s.

«Ça fait huit mois qu’on attend et on n’a rien reçu», déplore Janelle Bourgeois, porte-parole de l’associatio­n et directrice des ressources humaines du Oulton College de Moncton. «C’est quelque chose qu’on considère toujours. On va faire ce qu’il faut pour se faire entendre, lance Janelle Bourgeois. On préfère collaborer avec le gouverneme­nt plutôt que de faire la guerre.»

Le ministère n’a pas répondu à nos demandes d’entrevues.

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