Des circulaires qui dérangent à Eel River Crossing
Insatisfaits de la façon dont sont livrées hebdomadairement leurs circulaires, des citoyens de la municipalité d’Eel River Crossing, au Restigouche, refusent désormais le service.
Et la municipalité va même jusqu’à menacer de mettre en place un arrêté afin de répondre à la colère de certains citoyens.
Le problème? Les circulaires sont balancées au milieu de l’allée. L’été, elles sont souvent laissées à l’abandon. L’hiver, elles se retrouvent recouvertes de neige après les tempêtes puis éventuellement déchiquetées par la souffleuse.
Ce genre de scénarios s’est d’ailleurs produit plusieurs fois au cours des dernières semaines dans la région d’Eel River Crossing. En réaction, plusieurs affiches No Flyers (pas de circulaires) ont poussé au cours dans la région.
Plusieurs plaintes ont été logées à la municipalité qui a cru bon intervenir en interpellant l’entreprise responsable des circulaires, Brunswick News.
«Nous avons reçu de nombreuses plaintes de gens d’un peu partout de la nouvelle communauté comme quoi les circulaires étaient déposées par terre dans l’allée tout près du chemin depuis quelques temps», explique le maire adjoint du village, Mario Pelletier.
«Les gens ne le ramassent plus à moitié. Ça cause donc un problème environnemental puisqu’elles se retrouvent dans la nature. Au cours des dernières semaines, on a vu que cela causait aussi des problèmes avec le déneigement. Elles sont avalées par les souffleuses et dans certains cas, elles bloquent l’engin. On a même eu vent de souffleuses qui auraient subi des dommages. C’est inacceptable», ajoute-t-il.
Si elle est consciente que les circulaires sont un outil de promotion prisé par certains commerçants et que plusieurs citoyens les consultent régulièrement, la municipalité ne cache pas qu’elle pourrait aller jusqu’à les interdire sur son territoire par l’entremise d’un arrêté municipal si la situation persiste.
«On essaye de s’entendre avec la compagnie pour que les publi-sacs soient déposés convenablement aux résidences, que ce soit sur le perron ou encore à un endroit sécuritaire comme près des boîtes aux lettres afin d’éviter les problèmes et la pollution. Sinon, on va tout simplement les interdire, car c’est rendu que les gens eux-mêmes posent des pancartes près du chemin demandant à ce qu’on ne dépose pas de circulaire. C’est un phénomène qui prend de l’ampleur et si c’est la volonté des gens, on doit agir», explique le maire adjoint
Chez Brunswick News, on dit être au courant des plaintes formulées au village et à la recherche de solution pour régler la problématique.
«On a été avisé des inquiétudes du village par rapport à notre distribution de circulaires la semaine dernière», confirme Jean-Claude D’Amours, directeur régional des journaux hebdomadaires chez BNI.
«Nous avons immédiatement entrepris d’identifier des solutions qui pourraient satisfaire aussi bien nos capacités de distribution que la communauté. Nous avons déjà certaines options en tête et devrons voir à la faisabilité de leur mise en oeuvre sous peu», ditil, optimiste d’en arriver à une entente avec la municipalité avant l’adoption d’un arrêté.