Éjecté du cabinet, Dion quitte la politique active
Stéphane Dion est le grand perdant au jeu de chaises musicales du remaniement ministériel à Ottawa. Éjecté de son poste de ministre Affaires étrangères, il quitte la politique active et réfléchit actuellement à une offre d’emploi que lui a faite Justin Trudeau. Le vieux routier de la politique fédérale a annoncé son départ dans un communiqué transmis alors même que sa successeure à la barre du ministère, Chrystia Freeland, prêtait serment à Rideau Hall avec cinq de ses collègues. «Pendant une année, le premier ministre Justin Trudeau m’a fait l’honneur d’être son ministre des Affaires étrangères. Comme c’est son privilège, il vient de confier cette grande responsabilité à une autre personne. Je souhaite à Chrystia la meilleure des chances», a écrit M. Dion. L’ancien chef du Parti libéral du Canada, qui aura consacré 21 ans de sa vie au travail de député fédéral, a confirmé un peu plus loin dans la même missive qu’il allait ainsi «déployer (ses) efforts en dehors de la politique active». «J’ai aimé la politique, surtout à chaque fois que j’ai pu faire une différence au bénéfice de mes concitoyens. J’en sors plein d’énergie… renouvelable! Mais la politique n’est pas la seule façon de servir son pays. Heureusement!», a enchaîné Stéphane Dion. Les rumeurs envoient depuis un certain temps le député montréalais à un poste d’ambassadeur. Le premier ministre Trudeau a confirmé en point de presse après la cérémonie d’assermentation qu’il avait offert à l’ancien numéro deux de son gouvernement un «poste très important», sans toutefois préciser lequel. «M. Dion a servi de façon extraordinaire son pays depuis bien des années. Il va continuer de servir son pays. Je lui ai demandé d’entreprendre une tâche extrêmement importante pour moi, et comme c’est tout à fait approprié, il est en train d’y réfléchir», a-t-il soutenu dans le foyer des Communes. Le réseau CBC a rapporté mardi qu’on lui avait offert le poste d’ambassadeur du Canada auprès de l’Allemagne et de l’Union européenne, une information qui n’a pas été corroborée par le bureau de Justin Trudeau. - La Presse canadienne