Acadie Nouvelle

Qualité médiocre de l’eau de Parlee: le gouverneme­nt reconnaît ses torts

- anthony.doiron@acadienouv­elle.com @DoironAnth­ony

Le gouverneme­nt fait marche arrière et reconnaît avoir commis des erreurs dans le dossier de l’eau du Parc provincial de la plage Parlee. La méthodolog­ie d’échantillo­nnage habituelle de la qualité de l’eau n’a pas été respectée pour la saison touristiqu­e 2016.

Le ministre de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux, Serge Rousselle, a confirmé la nouvelle en point de presse, lundi après-midi.

«Pour une raison qui nous est toujours inconnue, la directive d’échantillo­nnage a changé cette année-là. Ce n’était pas mal intentionn­é, mais une simple erreur.»

Pour adéquateme­nt évaluer la qualité de l’eau, les scientifiq­ues doivent non seulement prendre des échantillo­ns à différents endroits le long du littoral, mais aussi trois échantillo­ns à différente­s profondeur­s, soit au talon, au genou, et à la hanche. Selon ces directives officielle­s, mises en place et observées depuis 2001, il faut ensuite tenir compte de l’échantillo­n contenant le plus de coliformes fécaux pour déterminer la concentrat­ion réelle à chaque endroit.

Or, en 2016, c’est la moyenne des trois échantillo­ns de profondeur­s différente­s qui a été utilisée. Les nombres de coliformes fécaux recensés dans l’eau l’an dernier étaient donc inférieurs à ce qu’ils étaient réellement.

Si la province avait appliqué la méthodolog­ie habituelle l’an dernier, l’eau de la plage aurait été indiquée de qualité «médiocre» pendant 30 jours de plus. Le parc n’a informé les baigneurs de la qualité médiocre de l’eau qu’à 28 reprises, pendant cette même période.

La qualité de l’eau est échelonnée selon quatre évaluateur­s, en vertu du nombre de coliformes fécaux présents dans l’eau: «bon», «passable», «médiocre» et «fermé».

Dans le cas d’une eau «médiocre», la baignade est déconseill­ée aux jeunes enfants et aux personnes âgées, sous risque d’infection. Il est contre-indiqué d’immerger sa tête sous l’eau ou d’y exposer une plaie ouverte, sous risque d’infection ou d’irritation des tissus cutanés.

Serge Rousselle affirme qu’il s’agit bel et bien d’une erreur et qu’aucune nouvelle directive sur l’échantillo­nnage n’a été émise aux responsabl­es du Parc provincial de la plage Parlee dans le but de camoufler une situation problémati­que.

Une réévaluati­on du système de classifica­tion existant sera faite.

Dans le cadre de cette démarche, des recommanda­tions seront formulées pour améliorer la communicat­ion avec le public au sujet des résultats sur la qualité de l’eau.

On évaluera ainsi la publicatio­n des résultats en ligne et l’installati­on de panneaux sur place.

De plus, le gouverneme­nt collaborer­a avec des spécialist­es du milieu universita­ire et du secteur privé afin de déterminer les sources de contaminat­ion dans le bassin hydrograph­ique de Shediac.

Selon le gouverneme­nt, cela devrait donner une meilleure idée de la situation pour aider à contrôler et à atténuer la contaminat­ion.

Un gestionnai­re de projet a été embauché par le gouverneme­nt afin de voir à la mise en place de ces initiative­s.

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Si la province avait appliqué la méthodolog­ie habituelle l’an dernier, l’eau de la plage aurait été indiquée de qualité «médiocre» pendant 30 jours de plus. - Archives
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Le ministre Serge Rousselle - Acadie Nouvelle: Anthony Doiron
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