Qualité médiocre de l’eau de Parlee: le gouvernement reconnaît ses torts
Le gouvernement fait marche arrière et reconnaît avoir commis des erreurs dans le dossier de l’eau du Parc provincial de la plage Parlee. La méthodologie d’échantillonnage habituelle de la qualité de l’eau n’a pas été respectée pour la saison touristique 2016.
Le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux, Serge Rousselle, a confirmé la nouvelle en point de presse, lundi après-midi.
«Pour une raison qui nous est toujours inconnue, la directive d’échantillonnage a changé cette année-là. Ce n’était pas mal intentionné, mais une simple erreur.»
Pour adéquatement évaluer la qualité de l’eau, les scientifiques doivent non seulement prendre des échantillons à différents endroits le long du littoral, mais aussi trois échantillons à différentes profondeurs, soit au talon, au genou, et à la hanche. Selon ces directives officielles, mises en place et observées depuis 2001, il faut ensuite tenir compte de l’échantillon contenant le plus de coliformes fécaux pour déterminer la concentration réelle à chaque endroit.
Or, en 2016, c’est la moyenne des trois échantillons de profondeurs différentes qui a été utilisée. Les nombres de coliformes fécaux recensés dans l’eau l’an dernier étaient donc inférieurs à ce qu’ils étaient réellement.
Si la province avait appliqué la méthodologie habituelle l’an dernier, l’eau de la plage aurait été indiquée de qualité «médiocre» pendant 30 jours de plus. Le parc n’a informé les baigneurs de la qualité médiocre de l’eau qu’à 28 reprises, pendant cette même période.
La qualité de l’eau est échelonnée selon quatre évaluateurs, en vertu du nombre de coliformes fécaux présents dans l’eau: «bon», «passable», «médiocre» et «fermé».
Dans le cas d’une eau «médiocre», la baignade est déconseillée aux jeunes enfants et aux personnes âgées, sous risque d’infection. Il est contre-indiqué d’immerger sa tête sous l’eau ou d’y exposer une plaie ouverte, sous risque d’infection ou d’irritation des tissus cutanés.
Serge Rousselle affirme qu’il s’agit bel et bien d’une erreur et qu’aucune nouvelle directive sur l’échantillonnage n’a été émise aux responsables du Parc provincial de la plage Parlee dans le but de camoufler une situation problématique.
Une réévaluation du système de classification existant sera faite.
Dans le cadre de cette démarche, des recommandations seront formulées pour améliorer la communication avec le public au sujet des résultats sur la qualité de l’eau.
On évaluera ainsi la publication des résultats en ligne et l’installation de panneaux sur place.
De plus, le gouvernement collaborera avec des spécialistes du milieu universitaire et du secteur privé afin de déterminer les sources de contamination dans le bassin hydrographique de Shediac.
Selon le gouvernement, cela devrait donner une meilleure idée de la situation pour aider à contrôler et à atténuer la contamination.
Un gestionnaire de projet a été embauché par le gouvernement afin de voir à la mise en place de ces initiatives.