Acadie Nouvelle

«Ça prend une preuve concrète»

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Dans certains cas, les enquêteurs ou les procureurs de la Couronne jugent qu’il n’y a pas assez de preuves pour déposer des accusation­s contre un suspect. Sans preuve physique et sans témoin, c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre. «À la fin de la journée, il y a la présomptio­n d’innocence. C’est pourquoi ça prend une preuve concrète. S’il n’y a plus de lésions vaginales, il y avait peut-être des témoins qui ont entendu la victime dire “non”. Mais s’il n’y a personne qui a vu l’acte, et personne qui n’a vu le suspect et la victime ensemble, c’est plus difficile d’établir des preuves», explique Kristal LeBlanc, directrice générale du Centre de ressources et de crises familiales Beauséjour de Shediac. Mme LeBlanc suggère aux victimes d’agressions sexuelles de se rendre à l’hôpital dès que possible, idéalement sans avoir pris une douche, afin de subir un examen médico-légal. Elle suggère d’amener tous ses vêtements dans un couvre-oreiller, et d’éviter les sacs en plastique, qui tuent les spermatozo­ïdes. Elle suggère aussi aux hommes et aux femmes d’éviter les situations où il sera plus difficile d’établir s’il y a consenteme­nt. «Dans le cas de relations sexuelles sous l’influence d’alcool, y a-t-il vraiment eu consenteme­nt? Ça peut ruiner la vie des deux. Le lendemain matin, lui pensait qu’il y avait eu consenteme­nt. Elle se réveille sans vêtements et elle ne se souvient de rien.» «Ce n’est pas juste une question de dire aux femmes quoi faire quand ça arrive, mais de prévenir ces situations en engageant la communauté dans un dialogue.» - JMD

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