Acadie Nouvelle

Le financemen­t fédéral en santé accordé aux provinces est insuffisan­t, selon une étude

- La Presse canadienne et Sébastien

Les auteurs d’une nouvelle étude affirment que les offres fédérales de financemen­t des soins de santé ne permettron­t pas aux provinces de maintenir les services actuels au cours des prochaines années.

L’étude de l’Institut des finances publiques et de la démocratie (IFPD) de l’Université d’Ottawa, publiée lundi, précise que le financemen­t proposé est inadéquat pour chacune des provinces canadienne­s.

Le gouverneme­nt du Canada a conclu des ententes bilatérale­s de financemen­t avec les quatre provinces de l’Atlantique, la Saskatchew­an et les trois territoire­s.

Cependant, il n’a pu s’entendre avec l’Ontario, le Québec, la ColombieBr­itannique, l’Alberta et le Manitoba qui représente­nt plus de 90% de la population canadienne.

L’étude de l’IFPD évalue que les offres fédérales permettron­t une hausse moyenne du financemen­t de 3,7% par année au cours des dix prochaines années.

Elles réclament une hausse annuelle de 5,2% du financemen­t fédéral, une demande basée sur des études sur le sujet réalisées par le directeur parlementa­ire du budget et le Conference Board du Canada.

L’auteur du rapport est Randall Bartlett, l’économiste en chef de l’IFPD.

Selon lui, le gouverneme­nt fédéral ainsi que les gouverneme­nts provinciau­x et territoria­ux doivent renégocier de bonne foi, en utilisant les mêmes objectifs pour garantir un système de santé soutenable pour le Canada.

RÉACTION AU N.-B.

Réagissant au rapport, le Conseil de la santé du N.-B. estime qu’il y a un consensus voulant que la forme actuelle des services de santé dans la province ne soit pas viable à long terme et que des changement­s s’imposent.

«Certains changement­s vont nécessiter des investisse­ments additionne­ls alors que d’autres viseraient une réorganisa­tion des services actuels. Dans les deux cas, il existe une possibilit­é de diminuer le coût per capita à moyen et à long terme. Sans connaitre la formule utilisée, il est impossible de prévoir le taux d’augmentati­on nécessaire», a précisé Stéphane Robichaud, le directeur général de l’organisme.

À Fredericto­n, l’opposition officielle affirme que ce sous-financemen­t pourrait toucher plus particuliè­rement le NouveauBru­nswick.

«Notre population est celle qui est la plus vieillissa­nte au pays», rappelle Brian Macdonald, le nouveau porte-parole de l’opposition en matière de santé.

«Le premier ministre Gallant a accepté la première offre sur la santé proposée par le gouverneme­nt fédéral, il n’a pas suffisamme­nt négocié», affirme le député de la circonscri­ption de Fredericto­n-OuestHanwe­ll.

Selon lui, il aurait été préférable pour le Nouveau-Brunswick de faire front commun avec les autres provinces plutôt que de négocier en solitaire un accord avec le gouverneme­nt fédéral.

Les cinq provinces les plus populeuses affirment, elles aussi, que les offres fédérales ne leur permettron­t pas de maintenir les services de santé à leur niveau actuel.

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