Les libéraux abusent encore de l’encre rouge, dénonce l’opposition
Fredericton aurait pu se débarrasser de son déficit il y a belle lurette si les libéraux pouvaient arrêter de dépenser, affirme le porte-parole du Parti progressisteconservateur en matière de finances. «Ce gouvernement ne fait que taxer et dépenser depuis deux ans. Ils sont programmés pour ça. Il aurait pu réduire le déficit. Il aura pu y avoir un budget presque équilibré. Notre plan c’était d’équilibrer le budget cet année», avance Bruce Fitch. Le chef du Parti vert, David Coon s’inquiète quant à lui de l’absence de fonds dans le budget pour mettre en oeuvre le nouveau plan d’action contre les changements climatiques adopté récemment par le gouvernement. «Il n’y a aucun investissement pour la transition vers une économie à faible intensité en carbone. Il n’y a rien pour les changements climatiques. C’est une surprise. C’est incroyable», dit-il. Selon le chef par intérim du Nouveau Parti démocratique, Rosaire L’Italien, le gouvernement «semble appuyer surtout les édifices et pas les êtres humains». «Le budget observe que la croissance du revenu des ménages devrait diminuer cette année et diminuer encore à l’avenir. Les gens sont confrontés à des difficultés et le premier ministre Gallant ne les écoute pas.» Le directeur des affaires provinciales de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Louis-Philippe Gauthier, estime que Fredericton fait la vie dure aux petites et moyennes entreprises malgré la baisse de l’impôt annoncée pour le 1er avril. «Les taxes sur le transfert des propriétés, sur l’essence et le carburant ont été augmentées, une taxe sur le carbone s’en vient, la cotisation au fonds de pension canadien va être bonifiée. Depuis deux ans, on voit du rouge à l’exception d’une seule réduction.» Le porte-parole du Front commun pour la justice sociale, Jean-Claude Basque, n’a rien trouvé non plus dans le budget pour aider les personnes qu’il défend. «Il n’y a rien dans ce budget pour les gens qui sont sur l’aide sociale. La majorité d’entre eux n’ont pas vu leur taux de base augmenter depuis 2014. Il n’y a rien pour les gens qui vivent en situation de pauvreté, ni pour ceux qui travaillent à bas salaires.»