Pas de hausse d’impôts ni de grandes compressions
Le gouvernement provincial présente un nouveau budget sans hausses d’impôts et sans grandes compressions avec de nouveaux investissements en éducation, en santé et en tourisme.
Fredericton prévoit un manque à gagner de 191,9 millions $ en 2017-2018 et une dette qui dépassera pour la première fois la barre des 14 milliards $ à la fin de la prochaine année financière.
La récente tempête de verglas qui a paralysé une partie de la province durant une dizaine de jours pourrait cependant faire grimper davantage le déficit, selon la ministre des Finances.
Cathy Rogers a présenté le troisième budget du gouvernement du premier ministre Brian Gallant, mardi, à l’Assemblée législative.
«Notre gouvernement est fier d’avoir réduit le déficit de moitié depuis notre arrivée au pouvoir. Nous sommes sur la bonne voie pour l’éliminer complètement en 20202021.»
Le gouvernement anticipe une croissance du produit intérieur brut de 0,6% durant la prochaine année financière.
Contrairement aux deux années précédentes, ce budget n’inclut pas de fonds de réserve en cas d’urgence.
Le budget d’une valeur de 9,4 milliards $ contient une hausse des revenus de 4,1% et une augmentation des dépenses de 3,6%.
Le Nouveau-Brunswick versera 700 millions $ à ses créanciers pour payer les intérêts de la dette publique.
Le gouvernement investira 4,9% de plus en éducation et en petite enfance et 5,4% supplémentaires en éducation postsecondaire.
Quarante-cinq millions de dollars additionnels sur quatre ans ont été mis de côté pour les quatre universités publiques de la province. Ces investissements sont cependant conditionnels à la signature de protocoles d’entente avec les universités.
Fredericton injectera aussi 4,3 millions $ de plus dans son programme d’aide aux parents dont les enfants fréquentent la garderie.
La part du lion de l’argent d’Ottawa, 4,2 millions $, ira aux soins à domicile pour les aînés. Les 2,1 millions $ restants seront consacrés à la santé mentale.
Le budget de la santé augmentera de 3,3%, en raison notamment de l’argent frais en provenance du fédéral. Ottawa versera 6,3 millions $ de plus à la province en 2017-2018 en vertu de la nouvelle entente sur les transferts en santé.
Le Nouveau-Brunswick entend également présenter une nouvelle stratégie touristique d’une valeur de 8 millions $ au cours de l’année.
Fredericton investira 2,5 millions $ pour intensifier ces efforts en matière de croissance démographique. Même si le budget du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux devrait croître de 1,7%, la branche Environnement du ministère sera amputée de 1,9 million $.
Le financement du Secrétariat des changements climatiques, qui est chargé de coordonner les efforts provinciaux de lutte au réchauffement de la planète, reste stable.
Les prestataires de l’aide sociale devront probablement se passer encore une fois d’une hausse de leur allocation annuelle. Fredericton n’a pas indiqué explicitement ces intentions, mais le budget de l’aide sociale est en baisse de 420 000$.
Le budget global des hauts fonctionnaires indépendants de l’Assemblée législative reste à peu près le même.
Le financement du défenseur des enfants et de la jeunesse augmentera cependant d’un peu plus de 11% pour lui permettre de s’acquitter de ses nouvelles responsabilités auprès des aînés.
Cathy Rogers a marqué l’histoire, mardi, en devenant la première femme à présenter un budget provincial dans l’histoire du Nouveau-Brunswick.
«Sur une note personnelle, et en tant que première femme à occuper le poste de ministre des Finances de notre magnifique province, c’est avec fierté que je présente le budget.»