Après le verglas: branle-bas dans les municipalités
Branle-bas de combat dans les municipalités. La crise du verglas est terminée. Mais si tout le monde profite à nouveau des plaisirs de l’électricité, les élus et le personnel de mairie ont encore beaucoup à faire.
Les centres de réchauffement installés en urgence ont majoritairement fermé leurs portes ce week-end. Lundi, celui de Shippagan, dans le centre des congrès, était encore ouvert.
«Personne n’y a couché dimanche soir. On va évaluer la situation et probablement y cesser toute activité», confiait, en matinée de ce premier jour de la semaine, la mairesse Anita Savoie Robichaud.
La vie reprend son cours normal après douze jours de folle pagaille. Un signe l’atteste: les élèves ont repris le chemin des écoles. La fin de la crise n’est pas synonyme de repos dans les hôtels de ville.
«On a beaucoup de choses à gérer», informe Jules Haché, le maire de Lamèque.
La distribution de denrées aux gens à faibles revenus, en collaboration avec la banque alimentaire et la paroisse de sa municipalité, se poursuit.
«On est aussi en train de rendre les génératrices qu’on nous avait prêtées pour nos édifices et les foyers. On en avait mis une dans la tour d’eau pour maintenir la distribution.»
Les maires savent également qu’il leur faudra rapidement mettre en place les opérations d’élagage des arbres. Les intempéries de la fin janvier ont défiguré certains coins de la Péninsule.
«L’allure de Shippagan est par endroits désastreuse», se désole Anita Savoie Robichaud.
«Dans notre village, aucun poteau n’est tombé. Mais beaucoup d’arbres sont abîmés», renseigne le maire de Saint-Léolin, Mathieu Chayer. Celui-ci s’estime chanceux. «On a été parmi les premiers à être reconnectés. On a seulement perdu l’électricité pendant trois jours.» Il a quand même dû prendre des mesures. «Nous n’avions pas les moyens des grandes municipalités, mais le hasard a voulu qu’il y a un an et demi, nous avions testé notre plan d’urgence. Le scénario imaginé à l’époque était une crise verglas. Nous savions donc exactement comment nous organiser.»
La maire de Shippagan s’est, elle, rendu compte que le plan de sa ville n’avait jamais été mis en pratique.
«Nous l’avons adopté en 2015 et n’avons jamais eu l’occasion de faire des exercices de simulation. Il va falloir y remédier dans le futur et prévoir d’autres situations catastrophes, comme un incendie ou des inondations. Notre plan nous a quand même donné une base à laquelle nous référer. Nous savions comment et quel intérêt nous avions à décréter l’état d’urgence.»
Les élus suivent les prévisions météorologiques avec attention. La tempête annoncée pour mardi soir éveille leur vigilance.
«On espère que les dégâts vont être minimes. On n’est pas prêt à revivre une deuxième crise», commente Jules Haché.