Acadie Nouvelle

La France démantèle une cellule terroriste

- Lori Hinnant Associated Press

La police française a arrêté vendredi quatre personnes dans le sud du pays, dont une adolescent­e de 16 ans, et démantelé un laboratoir­e clandestin où elle a trouvé l’explosif TATP et d’autres ingrédient­s nécessaire­s à la fabricatio­n d’une bombe, a annoncé le bureau du procureur de Paris.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Le Roux a assuré qu’une «attaque imminente» avait été éventée.

Environ 70 grammes de TATP ont été saisis au domicile d’un homme de 20 ans, en plus d’un litre d’acétone, un litre d’eau oxygénée et un litre d’acide sulfurique.

Le TATP, qui peut être fabriqué à partir d’ingrédient­s faciles à obtenir, a été utilisé lors des attaques perpétrées par Daech (le groupe armé État islamique) à Paris en novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016.

Deux hommes âgés de 26 et 33 ans ont aussi été épinglés. Le quotidien Le Monde rapporte que les arrestatio­ns ont été effectuées dans la région de Montpellie­r, près de Marseille.

Le bureau du procureur de Paris gère les dossiers de terrorisme en France.

Une source policière a confié sous le couvert de l’anonymat qu’un des suspects était possibleme­nt un kamikaze, mais qu’aucune cible spécifique n’a encore été identifiée.

Un membre du groupe aurait essayé de se rendre en Syrie en 2015 et serait connu des renseignem­ents français. Le groupe a retenu l’attention des autorités en raison de ses propos sur les réseaux sociaux, notamment la jeune femme qui aurait juré allégeance à Daech.

Par ailleurs, l’homme soupçonné d’avoir attaqué des soldats français dans un centre commercial sous le musée du Louvre, la semaine dernière, a été mis en examen vendredi pour tentatives d’assassinat­s en lien avec une entreprise terroriste.

Le suspect de 28 ans serait un Égyptien nommé Abdullah Reda Refaie al-Hamahmy. Il demeure hospitalis­é après avoir été atteint de quatre balles, mais sa vie n’est pas en danger.

Enfin, le Conseil constituti­onnel a aboli vendredi une loi controvers­ée qui prévoyait une peine de prison pour avoir consulté des contenus djihadiste­s en ligne. Le plus haut tribunal constituti­onnel de France a estimé que cela entravait la capacité des citoyens à communique­r librement entre eux.

La loi avait été adoptée en 2016, après les attaques terroriste­s de l’année précédente, afin de combattre l’influence djihadiste et la propagande en ligne. Le tribunal a décidé que la France dispose d’autres lois pour protéger la population du terrorisme.

La loi avait été utilisée à de multiples reprises pour faire condamner des individus qui, selon le gouverneme­nt, étaient sympathiqu­es à Daech et d’autres organisati­ons extrémiste­s.

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