SAINT-VALENTIN: LES ATTENTES CHANGENT
Le 14 février n’est pas un jour comme les autres. Connue pour être la fête des amoureux, la Saint-Valentin conserve son sens symbolique. Elle est largement célébrée au Nouveau-Brunswick.
Jeunes et moins jeunes, tout le monde y est sensible. La tradition perdure.
«C’est toujours le fun de souligner l’amour qu’on a pour les autres», considère Rebecca Benoit.
«Offrir et recevoir un cadeau ce jour-là, c’est un classique qui ne se démode pas», ajoute Alex Roussel.
Les deux adolescents sont scolarisés à la polyvalente W.-A.-Losier, à Tracadie. Le conseil étudiant de l’établissement, dont ils sont respectivement la trésorière et le président, organise plusieurs activités cette semaine pour marquer le coup.
Lundi pendant l’heure du dîner, les couples volontaires se soumettaient à un jeu-questionnaire pour savoir qui des deux se connaît le mieux.
Mardi, c’est la journée feux de circulation. Selon leur situation, les chums et les blondes s’habillent en rouge, les célibataires en vert et celles et ceux pour qui c’est compliqué en jaune. L’occasion de nouer de nouvelles relations et d’en clarifier d’autres.
Ces animations plaisent. Bon nombre de jeunes se plient au jeu, preuve que la Saint-Valentin a encore de beaux jours devant elle.
Cela fait plusieurs semaines que les coeurs rouges ont envahi les vitrines et les intérieurs des commerces en guise de décoration. Tout est fait pour inciter les consommateurs à dépenser. Et ça marche! Au chapitre des présents plébiscités, le bouquet de fleurs garde la palme.
«Avec la fête des Mères, c’est notre plus grosse journée», révèle Glenda Wade, la gérante du fleuriste Chez Léonard, à Tracadie.
Avant le 14 février, les commandes affluent. Surtout, les clients s’y prennent à la dernière minute. La commerçante sait que ce mardi, l’achalandage dans son magasin sera intense et constant.
En prévision, elle s’est fait livrer dix fois plus de roses – la variété préférée des acheteurs – que d’habitude. Et pour être certaine de les avoir à temps, elle s’y est prise de bonne heure. Elle les a réservées en décembre.
Autre attention qui fait mouche à chaque fois: les confiseries. À la chocolaterie Adorable Chocolat, à Dieppe, on met aussi les bouchées doubles, même si la tempête qui a balayé le sud de la province, lundi, les a contraints à fermer boutique.
«Ça représente un manque à gagner, reconnaît Frédéric Desclos, le propriétaire, mais il sera minime. Les clients qui n’ont pas pu venir aujourd’hui (lundi) passeront demain.»
Contrairement aux idées reçues, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à offrir des petites douceurs chocolatées. Égalité des sexes oblige, ces dames ont autant le droit que ces messieurs de gâter leur moitié.
Les amoureux craqueront avec plaisir sur les bonbonnières remplies de chocolats en forme de coeur, sur les tablettes aux fruits secs estampillées d’un «Je t’aime» de circonstance ou sur les duos de bouchées pralinées.
Nouveauté de cette année, Frédéric Desclos et son associée, Ginette Ahier, ont conçu «le chocolat unique au monde», résultat d’un an de travail et décliné dans une version au lait ou noir.
«Unique au monde parce qu’on ne le trouve que chez nous. Il est très haut de gamme. La recette est secrète. On a accordé un soin particulier au choix des fèves de cacao. Elles proviennent de Madagascar, de Tanzanie et du Pérou», présente-t-il.
Commercialiser ce produit pour la Saint-Valentin n’est pas un hasard. «C’est une période propice.» Que vous soyez pro ou anti fête des amoureux, vous n’y échapperez pas. Et comme le fait remarquer Rebecca Benoit: «Ce n’est pas nécessaire d’attendre une journée spécifique pour témoigner son affection à la personne qu’on aime.»