Néo-démocrates et conservateurs critiquent le premier ministre
Les néo-démocrates fustigent Justin Trudeau pour son mutisme sur le décret entourant l’interdiction d’entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane.
Le premier ministre du Canada avait le devoir de soulever cet épineux dossier lors de sa rencontre avec le président des ÉtatsUnis lundi à Washington, a insisté la députée Hélène Laverdière.
«Qui ne dit mot consent», a lâché la porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière d’affaires étrangères en point de presse dans le foyer de la Chambre des communes, lundi aprèsmidi.
La députée Laverdière a ajouté que «ne rien dire ne fait qu’encourager», et qu’il n’aurait par ailleurs «pas été très compliqué», pour Justin Trudeau, de faire état des préoccupations du gouvernement canadien à ce chapitre.
«Vous ne pouvez pas en même temps dire que vous allez vous battre pour défendre les droits de la personne à travers le monde et refuser d’en parler quand vous allez à l’étranger et qu’il y a un enjeu quand même assez fondamental des droits de la personne», a-t-elle critiqué.
De leur côté, les conservateurs ont fait peu de cas de la question du controversé décret présidentiel.
Ce sont surtout des préoccupations d’ordre économique qui tenaillent la leader intérimaire de la formation, Rona Ambrose. Car selon elle, les politiques fiscales libérales auront pour effet de permettre au président Trump de venir «voler des emplois au Canada» avec plus de facilité.
«Écoutez, s’il continue à hausser les taxes (...) nous allons avoir davantage de difficulté à retenir les gens au pays et créer des emplois au Canada. Pendant ce temps, M. Trump a promis de baisser dramatiquement les taxes», a affirmé Mme Ambrose en point de presse.