Acadie Nouvelle

«ON SE CROIRAIT DANS LE TIERS-MONDE»

- simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

L’accès à l’internet demeure difficile pour certains Néo-Brunswicko­is qui vivent en milieu rural. L’intermitte­nce ou la lenteur du réseau compliquen­t la vie des utilisateu­rs.

De nombreuses régions dont la densité de population est faible restent délaissées par les géants des télécommun­ications comme Bell Aliant ou Rogers.

C’est le cas des citoyens du chemin Pleasant Ridge à Rogersvill­e, qui ne bénéficien­t pas du réseau internet par câble dans leur secteur.

Ils n’ont donc pas d’autre choix que de faire affaire avec Xplornet pour obtenir la câblodiffu­sion et l’accès à l’internet.

L’entreprise, dont le siège social est situé à Woodstock, utilise un réseau de tours sans fil et la technologi­e satellite pour transmettr­e les données internet.

Kevin Arseneau, copropriét­aire de la Ferme Terre Partagée, déplore des coupures du signal à répétition.

Il assure avoir contacté Xplornet à plusieurs reprises qui lui a conseillé de changer de routeur. Malgré l’achat d’un modèle dernier cri, les problèmes continuent. Cela représente un poids pour le fermier qui se prépare à transférer les commandes de ses produits et la gestion des paniers biologique­s sur une plateforme en ligne.

«Ça devient frustrant. Je travaille présenteme­nt sur notre site web et c’est arrivé à plus d’une reprise de perdre tout ce que j’avais fait. Parfois, je réponds à mes courriels, mais ça ne l’envoie pas. Je le réalise quelques jours plus tard et ça crée des délais.»

L’ex-enseignant Jacques Verge possède une résidence secondaire à Cap Spear, à proximité du Pont de la Confédérat­ion. Pour lui aussi, la transmissi­on satellite est la seule option.

Il doit donc composer avec des limites de télécharge­ments et une vitesse de connexion très réduite. Le signal est régulièrem­ent coupé en cas de mauvais temps, explique-t-il.

«S’il y a beaucoup de pluie, de la neige, tu n’as aucune connexion. On se croirait dans le tiers-monde!»

M. Verge estime que les régions non desservies par les services à haute vitesse sont handicapée­s dans leur développem­ent.

«C’est un service essentiel. Les gens et les entreprise­s n’iront pas s’établir ici, dit-il. Il est impossible de travailler depuis la maison.»

Selon Kevin Arseneau, des investisse­ments publics seraient nécessaire­s pour étendre le réseau internet par câble aux zones éloignées.

«On devient moins efficaces, moins compétitif­s. Ça limite l’innovation, ça freine aussi certaines personnes qui veulent s’installer dans les régions rurales.»

Leur cas n’est pas isolé. En novembre, l’Acadie Nouvelle faisait écho des difficulté­s éprouvées par des clients du comté de Kent et de la Communauté rurale de Beaubassin­Est.

Ceux-ci se plaignaien­t eux aussi des interrupti­ons fréquentes du signal et la lenteur de la connexion.

«Ça me ralentit dans mon travail de tous les côtés», s’exaspère l’agriculteu­r président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick.

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- Archives Des clients en milieu rural doivent vivre avec des interrupti­ons fréquentes du signal et de la lenteur de la connexion à internet.
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