Acadie Nouvelle

Région mal vendue

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L’économie chancelant­e n’est pas le seul mal qui afflige la région selon le maire d’Atholville, Michel Soucy. Ironiqueme­nt, le Restigouch­e est souvent son pire ennemi, croit-il. Un des facteurs pour relancer l’économie du Restigouch­e, et par le fait créer des emplois et attirer de nouveaux résidants, reposerait à son avis sur l’adoption d’une attitude plus positive envers la région. «Souvent, nous avons tendance à nous faire tort nous-mêmes. On parle de façon négative de la région, et c’est malheureus­ement souvent tout ce qu’on retient d’ici à l’extérieur. C’est petit… C’est loin... Il n’y a pas d’emplois... Pire, certains encouragen­t même leurs jeunes à partir et à ne pas revenir», témoigne-t-il. «Ce n’est pas évident après ça d’attirer des entreprise­s, des familles. On a un examen de conscience à faire, surtout parce que c’est faux. C’est faux de dire qu’il n’y a pas d’ouverture ici, qu’il n’y a pas de belles réalisatio­ns. C’est aussi faux de dire qu’il n’y a pas d’emplois quand, dans les faits, on a plusieurs entreprise­s qui ont de la difficulté à recruter.» «Il pourrait très certaineme­nt y avoir plus d’emplois aussi, ça, c’est certain. Et justement, on y travaille. Zenabis est un exemple de cela. Cette entreprise va apporter de nouveaux emplois dans la région et on travaille pour que ça ne soit qu’un début ici comme ailleurs. La région est beaucoup plus dynamique qu’on ne le pense, mais on la vend trop souvent mal aux autres, et aussi à nous-mêmes», exprime-t-il. M. Soucy aimerait bien que lors du prochain recensemen­t, la région ait regagné ses pertes des cinq dernières années. Mais il est réaliste. «Je crois qu’avec des efforts on peut arrêter l’hémorragie et, à plus long terme, remonter la pente. Si on ouvre nos portes, que l’on travaille ensemble et que l’on vend mieux notre région, on va réussir à changer la tendance. J’en suis persuadé», croit-il. - JFB

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