Le frère de Kim Jong-un a été assassiné en Malaisie
Le frère aîné du dictateur nord-coréen Kim Jong-un a été assassiné à l’aéroport de Kuala Lumpur, a confié mardi un important dirigeant malaisien.
Kim Jong-nam a déclaré aux ambulanciers qui le transportaient vers l’hôpital, avant sa mort, qu’il avait été vaporisé avec un produit chimique. L’homme de 46 ans attendait un vol à destination de Macao quand il a été attaqué.
Kim Jong-nam a été conduit à la clinique médicale de l’aéroport, avant de mourir pendant son transport vers l’hôpital.
Kim Jong-nam, qui avait longtemps été vu comme le dauphin de son père Kim Jong-il, est apparemment tombé dans les mauvaises grâces du régime nord-coréen en 2001, quand il a essayé d’entrer au Japon à l’aide d’un faux passeport pour, dit-il, aller visiter Disneyland Tokyo.
Il n’entretenait plus aucune relation avec Kim Jong-un et partageait son temps entre Macao, Singapour et la Malaisie.
La presse sud-coréenne rapporte que Kim Jong-nam a été assassiné par deux femmes. La station TV Chosun, qui cite de «multiples sources gouvernementales» anonymes, affirme que les deux femmes seraient des agents du Nord. Elles auraient pris la fuite à bord d’un taxi et seraient recherchées par la police malaisienne.
Kim Jong-nam et Kim Jong-un ont le même père, mais des mères différentes.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, Kim Jong-un a exécuté de nombreux hauts dirigeants dans le cadre de ce que la Corée du Sud a qualifié de «règne de terreur». La purge la plus spectaculaire, en 2013, a coûté la vie à son oncle Jang Song-thaek, qui était parfois vu comme le deuxième homme le plus puissant du pays.
Un expert, Mark Tokola, a expliqué qu’il serait étonnant que Kim Jong-un n’ait pas ordonné la mort de son frère, puisque ce n’est apparemment pas la première fois que des agents nord-coréens essaient d’éliminer Kim Jong-nam.
M. Tokola a ajouté que rien ne permet de croire que Kim Jong-nam complotait contre son frère. Il incarnait néanmoins une alternative intéressante pour ceux qui auraient voulu remplacer Kim Jong-un, ce qui aurait alimenté la paranoïa bien connue du dictateur.