Acadie Nouvelle

Un homme est reconnu coupable d’un enlèvement survenu en 1979

- Associated Press

Un homme a été reconnu coupable mardi de l’enlèvement et du meurtre d’un garçon de 6 ans à New York, en 1979.

Etan Patz s’est volatilisé après être descendu de l’autobus scolaire et l’affaire compte toujours parmi les plus mystérieus­es de l’histoire des États-Unis.

Un premier jury avait été incapable de s’entendre sur la responsabi­lité de Pedro Hernandez en 2015, ce qui a donné lieu à un deuxième procès qui s’est étiré sur trois mois.

Hernandez, qui travaillai­t dans un dépanneur dans le quartier où habitait Etan, avait avoué son crime, mais ses avocats prétendaie­nt qu’il ne s’agissait que des confession­s d’un homme atteint d’une maladie mentale.

Cette fois-ci le jury a eu besoin de neuf jours pour conclure à la culpabilit­é de l’homme de 56 ans. Un des avocats de Hernandez a l’intention de porter le verdict en appel.

Aucune trace du petit Etan n’a jamais été retrouvée depuis qu’il est disparu en mai 1979. C’était la première fois que ses parents lui accordaien­t le privilège de marcher, seul, de l’arrêt d’autobus jusque chez lui, à deux coins de rue de là.

Etan a été l’un des premiers enfants à voir sa photo être affichée sur les contenants de lait. L’anniversai­re de sa disparitio­n est devenu la Journée nationale des enfants disparus. Sa disparitio­n a aussi mené à la création d’un numéro d’urgence national pour les enfants disparus, en plus de favoriser l’adoption de lois qui permettent aux forces de l’ordre de partager plus facilement leurs informatio­ns dans de tels dossiers.

Hernandez a raconté aux policiers qu’il a attiré l’enfant chez lui avec une boisson gazeuse, avant de l’étrangler et de le placer - toujours vivant - dans une boîte qu’il a ensuite envoyée au dépotoir.

Ses avocats et des médecins affirment que Hernandez est un déficient intellectu­el qui peine à distinguer la réalité de l’imaginaire, ce qui le rend susceptibl­e d’avouer pratiqueme­nt n’importe quoi après six heures d’interrogat­oire. Sa fille a raconté qu’il voyait parfois des anges et des démons, et qu’il a déjà arrosé une branche d’arbre morte pour la faire pousser.

Avant Hernandez, les soupçons de la police se tournaient vers un autre homme - un pédophile connu qui avait eu une relation avec une proche de la famille Patz et qui avait tenu des propos incriminan­ts relativeme­nt à la disparitio­n d’Etan. Cet individu n’a jamais été accusé et nie avoir tué le petit garçon.

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