Acadie Nouvelle

Christophe Boivin s’approche du groupe sélect des marqueurs de 200 points

Une discussion à la mi-octobre 2015 a tout changé pour l’attaquant du Titan d’Acadie-Bathurst

- Robert

Encore quelques matchs et Christophe Boivin sera associé à un groupe sélect comprenant cinq autres joueurs ayant réussi à amasser au moins 200 points dans l’uniforme du Titan d’Acadie-Bathurst.

Bien sûr, l’idée de rejoindre un quintette composé d’Olivier Filion (305), de Thomas Beauregard (294), de Mathieu Perreault (285), de Zach O’Brien (259) et de Mathieu Roy (202) le rend immensémen­t fier. Qui ne le serait pas?

Pour l’instant, avec ses 195 points, Boivin n’est plus qu’à cinq de ce plateau exceptionn­el.

Et à moins d’une surprise, il devrait y arriver d’ici la fin de la semaine puisque le Titan se mesurera à deux reprises aux faibles Wildcats de Moncton, mercredi (Colisée) et samedi (Centre régional K.-C.-Irving). Entre ces deux duels, l’équipe fera face aux Mooseheads de Halifax, vendredi, à Bathurst.

«C’est évident que c’est très plaisant de rejoindre des gars qui ont vraiment marqué l’histoire de l’équipe», affirme Boivin qui, lundi, a célébré son 21e anniversai­re de naissance.

«Je suis satisfait de ma carrière même si j’aurais aimé en faire plus lors de mes deux premières saisons, dit-il. Ç’a été difficile pendant cette longue reconstruc­tion. Surtout que je manquais de constance au début. Je parvenais seulement à marquer par séquences.»

Pour Boivin, il aura fallu une rencontre avec Mario Pouliot à la mi-octobre 2015 pour que l’organisati­on ait la confirmati­on qu’elle ne s’était pas trompée en le sélectionn­ant en première ronde du repêchage de juin 2013. Au moment de cette fameuse discussion avec l’entraîneur, le numéro 11 ne totalisait que deux buts après 11 rencontres de la saison 20152016.

«Pour chaque joueur, il y a des moments marquants. Et pour moi, cette conversati­on est l’un de ces moments. En gros, Mario m’a dit d’arrêter de me demander quel était vraiment mon rôle dans l’équipe. Il m’a dit que le Titan m’avait repêché pour marquer des buts et que ce serait une bonne idée d’utiliser davantage mon lancer. Il m’a aussi conseillé d’aller plus souvent dans l’enclave. Cette conversati­on m’a réveillé», raconte Boivin.

Dès la partie suivante, il obtient 10 lancers et enfile l’aiguille à une reprise. Lors des six rencontres qui ont suivi cette conversati­on, Boivin marquera sept buts. Il sera ensuite un véritable modèle de constance.

Boivin et le capitaine Jeffrey Viel ont d’ailleurs atteint le plateau des 30 buts pour une deuxième saison consécutiv­e. Dans l’histoire de l’équipe, seulement six autres patineurs ont réussi l’exploit, soit Thomas Beauregard, Zach O’Brien, Mathieu Roy, Mathieu Perreault, Jonathan Lessard et Sébastien Trudeau. S’il revient la saison prochaine comme joueur de 20 ans, Viel aura la chance de devenir le premier joueur à y arriver à trois reprises.

Une chose est sûre, ces quatre années à Bathurst ont passé drôlement rapidement. Trop vite.

En quatre saisons, il aura eu 109 différents coéquipier­s. De sa première saison, il n’en reste plus un seul depuis que Nicolas Dumulong a été échangé à l’Océanic de Rimouski le 2 janvier.

«Nicolas et moi nous en sommes parlés quand il est parti. Quand il m’a serré la main, il m’a dit que j’étais le dernier de la gang», indique-t-il avec un brin de nostalgie dans la voix.

En fait, Dumulong, Guillaume Brisebois et Nicholas Blanchard auront été les trois derniers potes qu’il lui restait de sa saison recrue. Brisebois a été échangé aux Islanders de Charlottet­own en juin, alors que Blanchard a vite compris que ses chances de jouer à 20 ans dans la LHJMQ étaient nulles et il évolue actuelleme­nt avec les Bearcats de Truro dans la MHL.

«Ça m’a fait de quoi quand Guillaume a été échangé. Nous avons été repêchés la même année en première ronde et nous avons fait ce bout de chemin ensemble. Nous nous entendions bien tous les deux», révèle l’ailier gauche de 5 pieds 8 pouces et 166 livres.

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