Philippe Myers est enfin de retour au jeu!
Le défenseur acadien des Huskies de Rouyn-Noranda a dû patienter six semaines après sa commotion cérébrale
Lorsque Philippe Myers a vu son championnat mondial junior prendre fin de façon prématurée, le 31 décembre, personne ne s’imaginait que la mise en échec de l’Américain Luke Kunin allait tenir le géant des Huskies de Rouyn-Noranda à l’écart du jeu aussi longtemps. Six semaines qu’il aura fallu à l’Acadien de Dieppe pour guérir de cette commotion, sa deuxième cette saison.
L’attente a été d’autant plus longue pour les Huskies qui n’ont pu profiter de leur défenseur étoile depuis le 9 décembre.
Mais voilà, Myers est maintenant prêt à reprendre l’action et ça va se faire dès mercredi soir alors que leurs grands rivaux de Val-d’Or seront les visiteurs.
Myers, qui a eu le temps de célébrer son 20e anniversaire de naissance pendant sa convalescence (25 janvier), ne croit pas qu’il lui faudra trop de temps avant de retrouver son synchronisme.
N’empêche qu’après avoir raté deux fois de suite un test d’impact (temps de réaction), les Huskies ont cru bon de l’envoyer à Philadelphie afin qu’il puisse consulter le médecin des Flyers, il y a une semaine. Ces derniers ont finalement donné leur feu vert vendredi.
«Nous n’avons voulu prendre aucune chance, soutient le directeur général et entraîneur des Huskies, Gilles Bouchard. Philippe allait même très bien à l’entraînement. Il patinait vraiment bien. En fait, tout allait bien. Puis il a raté ces deux tests. Nous n’en comprenions pas les raisons et c’est pourquoi il est allé à Philadelphie.»
Il n’y a pas à dire, les Huskies ont dû composer avec plusieurs blessures cette saison. Leurs deux meilleurs défenseurs, Myers et Jérémy Lauron, ont été limités à 19 et 24 rencontres. Gabriel Fontaine, Alexandre Fortin, Martins Dzierkals et Jacob Neveu sont d’autres joueurs qui ont dû s’absenter pour de longues périodes.
«Nous avons joué tous nos matchs avec en moyenne de cinq à six joueurs qui étaient absents en raison de blessures, révèle Gilles Bouchard. Par exemple, je n’ai seulement pu compter sur Philippe et Jérémy que 12 fois en même temps. On parle ici et deux des cinq meilleurs défenseurs de la ligue.»
«Malgré tout, nous sommes toujours dans la course pour la première place et je considère que nous avons été chanceux. Nos jeunes joueurs ont vraiment eu à jouer un grand rôle dans nos succès», souligne-t-il.
Malgré tout, les nombreux blessés, une récente baisse de régime et des acquisitions nettement moins spectaculaires qu’il y a un an ont fait en sorte que les Huskies ne sont plus dans le radar comme ils devraient l’être. Les Sea Dogs de Saint-Jean, les Islanders de Charlottetown et les Cataractes de Shawinigan tiennent pour l’instant le haut du pavé.
Philippe Myers, lui, est convaincu que son équipe sera encore une fois au tournoi de la Coupe Memorial.
«Les experts peuvent dire ce qu’ils veulent, nous sommes encore le club à battre. Nous avons la meilleure défensive de la ligue et beaucoup de profondeur ailleurs. Les gens oublient aussi que nous avons plusieurs gars qui ont acquis de l’expérience dans les dernières séries», affirme Myers.
Gilles Bouchard abonde dans le même sens que son vétéran de 6 pieds 5 pouces et 210 livres.
«Remarque que ça fait quand même mon affaire que nous soyons disparus du radar. Cela dit, gagner ça ne se fait pas avec un ou deux joueurs. Ça se fait en équipe. Nous avons 13 gars dans notre vestiaire qui ont l’expérience de la Coupe Memorial et ce n’est pas négligeable. Ces gars-là savent comment gagner et c’est un avantage certain qui joue en notre faveur», ajoute Gilles Bouchard.
«Je suis en forme et ça fait quand même près de trois semaines que j’ai repris l’entraînement, mentionne-t-il. Ça n’a pas été si grave que ça comme commotion cérébrale. Je n’ai jamais perdu connaissance et je n’ai eu aucun symptôme depuis le 20 janvier.»