De l’obscurité au grand jour
Hector Hachey Bathurst
De l’aube au crépuscule, pour moi ce fut plutôt le passage de l’obscurité au grand jour. En effet je viens de terminer la lecture de l’oeuvre grandiose d’un des nôtres, ce fut toute une révélation!
La biographie de Cyrille Sippley est une oeuvre littéraire qui se révèle grandiose dans sa mise en page, mais encore plus grandiose est le dévoilement de son vécu qui nous permet de découvrir un être exceptionnel en tellement de facettes que ça prendrait un ouvrage presque aussi volumineux pour y exprimer toute l’appréciation qu’elle mérite. Cependant n’ayant ni la plume ni la verve pour le faire adéquatement, je vais quand même tenter dans quelques lignes, exprimer mon appréciation sincère.
Les quelques très bons souvenirs que nous avons en commun de notre séjour au collège de Bathurst, les quelques occasions où nos chemins se sont croisés au cours des années subséquentes, la lecture de quelques-unes de ses interventions occasionnelles dans l’Acadie Nouvelle me permettaient de dire à qui voulait bien l’entendre: «Ah oui, Cyrille Sippley, je le connais bien, c’est un chum de collège, un gars bien sympathique», et c’était à peu près tout.
Le «je le connais bien» s’avère, à la lumière de sa biographie un euphémisme. En effet, de page en page, de chapitre en chapitre, je devenais de plus en plus impressionné, pour ne pas dire intimidé par la grandeur de l’homme que cette lecture m’a permis de découvrir.
Je viens donc ici te remercier, Cyrille de m’offrir cette belle découverte. Je te remercie en mon nom personnel parce que je présume que tous tes lecteurs en feront autant sinon par un texte, par une parole ou une pensée.
Les félicitations qui te reviennent doivent s’adresser d’une part pour l’oeuvre littéraire que tu nous as présentée de façon magistrale, et pour l’oeuvre humaine que représente le déroulement ta vie entière. Je n’ai ni la compétence ni la prétention de porter un jugement de grande valeur sur ton ouvrage littéraire, mais je peux reconnaître l’excellence lorsque je la vois. Simplement d’une impressionnante qualité littéraire, qui provient sans doute de ton «acharnement» professionnel et très méritoire de vouloir faire du français une langue aux standards internationaux. Pour un p’tit gars de Baie-Sainte-Anne, chapeau!
Le plus impressionnant encore est ce deuxième volet qui nous dévoile l’auteur. On découvre par le périple de sa vie, bien des aspects de sa personnalité, de nombreuses valeurs profondes et des réalisations personnelles et professionnelles qui sont tout à fait remarquables.
Son implication soutenue dans de multiples comités d’ordre professionnel, social ou communautaire, artistique ou environnemental jaillissait sans doute d’une impulsion orchestrée et énergisée par des convictions et des valeurs humaines exceptionnelles.
J’ai rarement vu, pour ne pas dire jamais, quelqu’un d’aussi engagé dans un éventail de causes aussi variées qu’importantes.
J’ai cru déceler, par moment, un petit doute quant à l’effet ou la pertinence de certains efforts… à mon avis il aura laissé sur son passage des marques indélébiles que ses pairs tout comme les générations à venir reconnaîtront et apprécieront au plus haut point. Je lui dis bravo!
Outre ces réalisations professionnelles et sociales dont il peut se flatter sans vergogne, l’autre façade qu’il nous permet d’apprécier est sa belle et profonde réflexion philosophique qui se dégage de son «regard sur le monde».
Quand je lisais des passages où il semblait douter quelque peu ou même beaucoup des résultats escomptés par ses interventions et ses efforts, je me disais, ça doit être parfois frustrant et pénible de faire face à tant d’inertie de la part des décideurs en place.
Je le voyais un peu comme du Don Quichotte des temps modernes. Comment peut-il être heureux comme il l’affirme et le démontre. Mais quand j’ai lu sa réflexion sur le bonheur et sur le concept de spiritualité, j’ai compris.
Quelle belle conclusion à ton ouvrage et quelle belle philosophie d’être. Je sais que ce n’est pas réaliste d’espérer une lecture à l’échelle planétaire d’une oeuvre comme celle qu’il nous présente et c’est sans doute loin de son but. Cependant, les deux derniers chapitres mériteraient une distribution à grande échelle afin de rejoindre tous ces gens qui attendent d’être heureux… un jour, ou encore attendent que le bonheur leur arrive de par ailleurs que de leur for intérieur.
Merci Cyrille pour tout ce que tu as fait et que tu fais encore!