Acadie Nouvelle

«Ça va faire mal pendant une semaine ou deux»

Les Aigles Bleus se remettent difficilem­ent de leur éliminatio­n aux mains des X-Men

- Stephane.paquette@acadienouv­elle.com

Les équipement­s ont eu le temps de sécher et le vestiaire est complèteme­nt désert, mais la douleur de la défaite est encore présente dans la tête et le coeur des joueurs des Aigles Bleus de l’Université de Moncton. C’est encore plus vrai pour ceux qui ont donné leurs derniers coups de patin avec leur uniforme bleu et or sur le dos vendredi soir.

Plusieurs jours après ce douloureux revers de 4 à 3 aux mains des X-Men de l’Université St. Francis Xavier, Allain et Alex Saulnier, Pierre Durepos, Steve Lebel et Patrick Huard se retrouvent avec un diplôme en poche, mais aussi avec un futur incertain dans le hockey.

«C’est toujours difficile de perdre des parties serrées comme ça. Mais on s’est battu jusqu’à la fin», indique Allain Saulnier.

«C’est difficile. Je ne pense pas vraiment au futur pour l’instant. Je veux juste apprécier quelques soirées avec les boys, parce que nous sommes devenus une vraie famille cette saison», ajoute le patineur de Cap-Pelé.

Son frère Alex a aussi le coeur gros en pensant à ce qu’il laisse derrière.

«J’ai passé quatre belles années avec les Aigles Bleus. Je me suis fait des amis pour la vie», explique l’ancien numéro 14.

«C’est sûr qu’il va y avoir beaucoup de nouveau pour nous autres et qu’on aura des grosses décisions à prendre dans le futur. Mais c’est certain que ça va faire mal pendant une semaine ou deux.»

Quand il aura eu le temps de décanter les derniers événements, il éprouvera sans aucun doute le sentiment du devoir accompli.

«Je pense qu’au bout du compte, on peut se regarder dans le miroir et dire que nous avons tout donné aux Wildcats et aux Aigles Bleus. C’est tout ce qu’on pouvait faire», mentionne le joueur acadien.

Son compatriot­e Pierre Durepos se retrouve aussi avec un million de questions dans la tête et peu de réponses.

«Je n’ai rien décidé quant à mon avenir. Je vais prendre l’été pour penser à ce que je veux faire en terme de hockey», avance le défenseur. Scénario identique pour Steve Lebel. «C’est difficile à réaliser. C’est la première fois de ma vie que je n’ai pas vraiment d’avenir au hockey, du moins pour l’instant. Je suis un peu dans le néant. Mais je suis très fier d’avoir un diplôme universita­ire (en informatio­n-communicat­ion) et je pourrai me tourner vers un emploi», explique le futur journalist­e.

«Je vais essayer de voler votre travail et, si ça ne fonctionne pas, l’option B est de jouer au hockey ailleurs!», rigole-t-il avec son humour habituel.

L’entraîneur Serge Bourgeois dit réaliser le vide immense que tous ces joueurs talentueux vont laisser dans sa formation.

Mais le pilote se dit reconnaiss­ant pour les fiers services rendus au programme de hockey des Aigles Bleus.

«Ce sont tous des gars de qualité. On dit toujours que ce sont des bons joueurs de hockey. C’est vrai, mais ce sont surtout de bonnes personnes. Ils vont aller sur le marché du travail et la compagnie qui les recrutera sera chanceuse», raconte-t-il.

«Ils ont montré de la classe tout au long de leur carrière. Ils ont toujours été parmi nos meilleurs joueurs et ils seront considérés parmi les meilleurs de l’histoire des Aigles. C’est la même chose avec Lebel. On espère encore pour une cinquième année d’un ou de plusieurs d’entre eux, mais on verra l’an prochain.»

C’est une page importante de l’histoire des Aigles Bleus qui se tourne avec le départ de ces cinq patineurs.

La direction de l’équipe a tout un travail de reconstruc­tion sur les bras au cours des prochains mois.

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