Acadie Nouvelle

TEMPÊTES: LES ÉCOLES EN MODE RATTRAPAGE

- Vincent Pichard vincent.pichard@acadienouv­elle.com

Les écoles du Nord-Est n’ont pas toutes été frappées de la même façon par l’hiver. Les fermetures pour cause de tempête ont été beaucoup plus nombreuses dans la Péninsule acadienne que dans les autres régions. Le district n’envisage cependant aucune mesure particuliè­re.

Depuis le début de l’hiver, les écoles du Restigouch­e ont été fermées pendant quatre jours à cause du mauvais temps. Dans la région Chaleur, cette donnée atteint les sept jours. Rien d’exceptionn­el jusqu’à présent.

«Nous avons une moyenne de 6 à 7 jours de congé forcé à cause de Dame Nature par année scolaire», renseigne Annie LeBlanc-Levesque, coordonnat­rice des relations stratégiqu­es au District scolaire Nord-Est.

Dans les établissem­ents de la Péninsule acadienne, la situation est tout autre. Les élèves n’ont pas eu cours pendant 14 jours. Particular­ité de cette morte-saison, la crise du verglas les a reclus chez eux une dizaine de jours consécutif­s. Nous ne sommes pas loin du record de l’hiver 2014-2015 où les écoles étaient restées closes durant 17 jours. Pour autant, le district n’a pas l’intention de procéder à des réajusteme­nts.

«Nous ne prévoyons pas prolonger l’année ou annuler le congé de mars. De toute façon, la loi ne nous le permet pas. De même, nous ne couperons pas les journées de formation, les activités pédagogiqu­es», poursuit-elle.

Selon elle, ces fermetures imposées par la météo ne sont pas un problème dans ces proportion­s. «Nous sommes un pays nordique. Nous savons que l’hiver frappe chaque année. Oui, il y a un impact sur l’enseigneme­nt. Les enseignant­s sont préparés. Ils s’adaptent et se réorganise­nt en fonction.»

Dans la Péninsule acadienne, les professeur­s vont privilégie­r les compétence­s essentiell­es. Sur le terrain, ils ont déjà commencé. Jérôme Bertin, 15 ans, est élève en 9e année à la polyvalent­e W.-A. Losier de Tracadie.

«Mon prof de maths m’a dit qu’on ne verra pas les exposants. C’est dommage parce que je n’y comprends rien», confie-t-il.

Il est conscient d’avoir été contraint de manquer davantage de cours depuis la rentrée en comparaiso­n avec les années précédente­s, mais cela ne le dérange pas.

«Quand y a tempête, je reste à la maison. Je peux étudier chez moi.» Le fait-il? «Non», confesse-t-il. Pour sa part, Annie LeBlanc-Levesque assure que la décision de fermer un établissem­ent scolaire ne se prend pas au hasard.

«Nous ne nous fions pas aux prévisions d’un seul média la veille ou l’avant-veille. Nous décidons d’agir le matin même, avant 6h, après avoir consulté plusieurs sites météo, discuté avec des représenta­nts du ministère des Transports et des personnes qui sont sur place, dans les régions concernées.»

Le discours des météorolog­ues pour les jours à venir n’a pas de quoi affoler les dirigeants du district. Beaucoup de soleil, un peu de pluie et de douces températur­es sont au programme, annoncent-ils.

Avec la participat­ion du journalist­e Jean-François Boisvert

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