NOUVELLE ATTAQUE À BERESFORD
Un oiseau de proie s’est rué sur un autre chien lundi soir, toujours à Beresford, au lendemain de la première attaque.
Bella, un croisement entre un shih-tzu et un caniche, était derrière le domicile de ses maîtres pour faire ses besoins, vers 19h, dans le quartier Bay Village à Beresford. Tout à coup, la chienne d’environ 13 livres s’est mise à pousser des cris stridents.
«Ma conjointe la regardait par la fenêtre. Elle a soudainement crié que quelque chose avait attrapé Bella. Je suis tout de suite sorti dehors, pensant qu’il s’agissait de l’aigle qui avait attaqué un chien la veille. J’avais lu l’histoire sur Facebook le matin même», relate Mathieu Richard.
«L’oiseau était à peu près de la même grosseur que Bella, qui criait de peur. D’après moi, l’oiseau l’avait piégée à terre, par la tête, parce qu’elle a une lacération à son oeil droit, à l’intérieur de la paupière. Ça a pris deux coups de pied pour que l’aigle ou le faucon lâche prise. Il a roulé dans le chemin et s’est envolé», explique le maître.
Bella a été emmenée chez un vétérinaire d’urgence le soir même, où son état de santé n’a pas été jugé préoccupant.
Un premier chien a été blessé dimanche soir par un gros oiseau. Les propriétaires de Samson, Sonia et Gilles Daigle, qui résident dans la subdivision résidentielle Foulem, l’ont combattu avec vigueur afin qu’il relâche son emprise sur leur bichon frisé.
Il s’avère que les deux quartiers où ont eu lieu les attaques sont situés à proximité.
Sans avoir de certitude, étant donné qu’il n’a pas vu l’oiseau, le biologiste régional Luc Gagnon avance qu’il pourrait s’agir d’un grand-duc d’Amérique ou encore de l’autour des palombes.
«La plupart des oiseaux rapaces ont migré dans le sud à ce temps-ci de l’année, même si quelques spécimens ont décidé de passer l’hiver ici. Ça pourrait être le grand-duc, qui est une sorte d’hibou. Il se nourrit de lièvres, de souris, de canards, de mouffettes, et ce n’est pas impossible, quoique rare, qu’un petit chat ou un chien soit attaqué par cet oiseau. Commun dans la région, il est plus actif à la noirceur et nous avons tendance à le voir autour des habitations», détaille M. Gagnon.
Cependant, les Daigle et les Richard, qui ont consulté des photos de grand-duc, téléchargées d’internet, écartent cette hypothèse. Ils ont plutôt l’impression d’avoir eu affaire à un aigle royal. Selon eux, il tirait sur le brun foncé et il n’avait pas une tête blanche.
Se pourrait-il que le prédateur ait confondu les deux chiens, qui ont le pelage clair l’un comme l’autre, pour des lièvres?
«La fourrure des lièvres a tourné au blanc depuis novembre. De plus, le jour, ils se cachent et deviennent actifs la nuit», indique le biologiste. Ce qui est certain, c’est que les petits animaux domestiques ne sortent plus sans surveillance à Beresford ces jours-ci.