Acadie Nouvelle

Climat: où en sommes-nous?

Cyrille Sippley Saint-Louis-de-Kent

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Le Rapport Brundtland sur l’état de la planète, publié en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnem­ent et le développem­ent, déclarait que la Terre était en danger à plus ou moins court terme si les pratiques existantes en économie, le gaspillage des ressources et la pollution n’étaient pas rapidement remplacés par la modération et par des mesures de protection et de récupérati­on.

Dès les années 1970, des études sérieuses, dont la Conférence de Stockholm (1972), prévoyaien­t qu’avant l’an 2100, la croissance économique mondiale entraînera­it des catastroph­es environnem­entales dont les effets sur les population­s seraient dévastateu­rs, au point de menacer la pérennité même des civilisati­ons.

Le Rapport Brundtland a provoqué la convocatio­n du Sommet de la Terre (Rio 1992), dont les conclusion­s reflétaien­t l’urgence d’adopter des mesures de protection des forêts, de l’atmosphère et des océans, de freiner la désertific­ation, de mieux gérer les énergies et les ressources planétaire­s, incluant l’air, l’eau potable et les ressources biologique­s marines. Une condition incontourn­able à ce revirement: l’éliminatio­n de l’insoutenab­le pauvreté à travers le monde.

Il est intéressan­t de noter qu’à l’issue de ce Sommet, le Canada avait adopté l’attitude: «agissons», alors que les États-Unis proclamaie­nt: «attendons». Il faut reconnaîtr­e cependant que depuis, la déterminat­ion du Canada s’est considérab­lement affaiblie.

Le défi est toujours d’en arriver à un développem­ent durable, ou soutenable, comme d’aucuns préfèrent le désigner, c’est-à-dire répondre aux besoins des génération­s présentes sans compromett­re la capacité des génération­s futures.

Où en sommes-nous six Conférence­s et Sommets mondiaux plus tard? Un assemblage impression­nant de voeux pieux, mais très peu de mesures concrètes appliquées. Et les augures ne sont guère prometteur­s.

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