L’Acadie présente en force aux Rendez-vous du cinéma québécois
Six oeuvres de l’Acadie sont à l’affiche des 35e Rendez-vous du cinéma québécois qui se déroulent du 22 février au 4 mars. Les documentaires de Ginette Pellerin, de Rodolphe Caron et de Phil Comeau figurent à la sélection.
Si l’on se fie à la sélection du dernier Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA), qui comptait 19 oeuvres de l’Acadie, il n’est pas surprenant de voir autant de films acadiens à la programmation des Rendez-vous du cinéma québécois. Ce festival qui se déroule à Montréal propose un panorama de la cinématographie québécoise avec plus de 300 films et 400 artistes, artisans et professionnels du milieu. Chaque année, l’événement offre aussi une vitrine au cinéma de la francophonie canadienne (hors Québec). Des oeuvres de plusieurs régions du pays, dont l’Acadie, figurent à la programmation. Parmi celles-ci, les cinéphiles pourront voir le plus récent documentaire de Rodolphe Caron, Simplement Viola et celui de Ginette Pellerin, Herménégilde Chiasson, de ruptures en contraintes.
«C’est certain que c’est bien de sortir de notre territoire et qu’on puisse aller exposer ailleurs ce qu’on fait. Les Québécois se sont donné un festival, comme l’Acadie s’est donné le FICFA, pour voir nos productions sur grand écran parce que souvent nos films sont produits pour la télévision. En sélectionnant des films d’ici, ça donne un visage à l’Acadie et on exprime des réalités qui ne sont peut-être pas nécessairement vues au Québec. Alors ça donne une vitrine extraordinaire pour les gens qui se donnent la peine d’aller voir les films», a affirmé Mme Pellerin, qui n’en est pas à sa première présence à ce festival. Son documentaire Herménégilde Chiasson, de ruptures en contraintes, qui connaît une belle vie, a aussi été retenu par le Festival international des films sur l’art à Montréal qui se tiendra dans un mois.
Le directeur du FICFA, Marc Gauthier, salue l’initiative des Rendez-vous du cinéma québécois. Deux courts métrages coproduits par le FICFA, soit Antoine et
Alexeï d’Emmanuelle Landry (projet Tourne à Québec) et Right acadien de Marc-Antoine Doyon (l’Acadie suit son court) font partie de la sélection.
«Je trouve ça bien qu’un festival dont le mandat est de présenter la cinématographie québécoise prenne quand même la peine de mettre une vitrine qui représente les films de la francophonie à l’extérieur du Québec. C’est important de montrer que ces films-là existent. On est extrêmement fier que les gens d’ici puissent se démarquer ailleurs. Il y a aussi plusieurs programmateurs européens qui se déplacent pour ce festival», a indiqué Marc Gauthier. Le court métrage documentaire BelleÎle-en-Mer, île bretonne et acadienne de Phil Comeau, ainsi que la courte fiction Bill
Bowl de Julien Cadieux figurent aussi à la programmation. Le prix du meilleur film franco-canadien (tous genres confondus) sera remis le mercredi 1er mars dans le cadre d’un 5 à 7. Lors de la remise du prix, les organisateurs souligneront également les 30 ans du FICFA. Les musiciens Joseph Edgar et Arthur Comeau seront aussi de ce rendez-vous.