La «bonne génétique» de Martin Popeye Plourde
Le dynamophile de Pigeon Hill s’attaquera samedi à un record mondial amateur au développé couché
À 5 pieds 11 pouces et 250 livres, doté d’un cou et de biceps de plus d’un demi-mètre, de cuisses de 36 pouces et de puissants avant-bras de 17 pouces qui lui ont valu le surnom de Popeye, Martin Plourde a tout du colosse qu’on imagine aisément sur un ring de lutte avec les Marko Estrada, Markus Burke et autres spécialistes d’enfourchementécrasement. Mais comme dirait l’autre, il a peut-être l’air, mais pas la chanson.
Ce jeune homme de Pigeon Hill est plutôt un homme fort. Un dynamophile pour être plus précis.
Et samedi, à la caserne de pompiers d’Enfield, en Nouvelle-Écosse, Martin Plourde tentera d’établir un nouveau record mondial de l’Association internationale de dynamophilie (IPA) au développé couché (bench press). Pas si mal pour un gars qui n’a pour toute expérience qu’une compétition de dynamophilie, en plus d’avoir pris part à deux reprises aux compétitions d’hommes forts de Shippagan.
Si tout va bien, il détrônera le Russe Isa Israilov qui, le 29 mai 2012, a soulevé 529,2 livres dans la catégorie des athlètes pesant de 242 à 275 livres. À vrai dire, les chances de l’Acadien âgé de 27 ans sont bien réelles.
Le 17 février, lors d’un entraînement au gymnase Adrénaline, à Lamèque, Martin Plourde a soulevé avec une belle aisance une charge de 530 livres (voir la vidéo disponible sur notre site web).
«J’ai confiance, dit-il. Ma préparation a été bonne et je suis bien reposé. Pour que le record soit homologué, je dois soulever exactement une livre de plus que le record, soit 530,2 livres.»
«Mais mon véritable objectif est de réussir 540 livres. Je veux battre le record à mon deuxième essai et profiter de mon dernier soulevé pour atteindre les 540 livres», indique celui qui promet de publier une vidéo de son exploit en soirée, samedi, sur sa page Facebook.
Il est toutefois conscient que les juges ne lui feront pas de cadeau. Le record, il devra réellement le battre dans les règles de l’art.
Martin Plourde tient à préciser qu’il ne concurrence pas chez les professionnels, mais bien chez les amateurs. La différence entre les deux est que les amateurs doivent subir un test de dépistage de drogues. Les professionnels, eux, sont exemptés de tels tests.
«Je suis un athlète propre et je n’ai jamais pensé à prendre des stéroïdes. Je retire d’ailleurs une grande fierté à compétitionner sans aucune drogue. Dans ma famille, autant du côté de mon père que de ma mère, la force est quelque chose de naturel. J’ai une bonne génétique», racontet-il.
«Sans entraînement, mon père (Serge) levait 400 livres au bench plus jeune, lance le fiston avec fierté. Moi-même, quand j’étais en 12e année, j’étais déjà capable de soulever près de 300 livres. J’ai aussi entendu des histoires sur mes oncles Larocque. Ils ont tous des grosses épaules et des gros bras.»
Martin Plourde dit avoir une véritable passion pour son sport. Il aimerait d’ailleurs avoir l’occasion de voyager un peu grâce à sa force.
«C’est pourquoi j’ai l’intention de faire le plus de compétitions possibles à l’avenir afin de me faire connaître. Plus je serai connu et meilleures seront les chances de me faire inviter à des compétitions ailleurs dans le monde. J’aimerais aller aux ÉtatsUnis et en Russie, entre autres», mentionne-t-il.
«Je suis chanceux d’avoir une femme (Katerine Duguay) qui me laisse aller m’entraîner aussi souvent au gymnase, surtout que nous avons une petite fille (Violette) depuis six mois. Et je dois aussi beaucoup à Guy-Paul Noël, le propriétaire du gymnase Adrénaline. Il est devenu en quelque sorte mon commanditaire. Depuis que je m’entraîne à son gymnase, il a fait l’achat d’appareils qui me permettent de m’entraîner comme il faut», ajoute le pêcheur de métier qui prendra également part au soulevé de terre (deadlift).
Son ami et partenaire d’entraînement Richard Beaudin (220 à 242 lb, 33 à 39 ans) sera également du voyage.
«Quand tu t’attaques à un record mondial, les juges seront