Acadie Nouvelle

Miser sur les nouveaux arrivants en provenance des autres provinces

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Parmi les raisons qui expliquent la baisse démographi­que du Nouveau-Brunswick, il y a bien entendu la dénatalité, soit la baisse du nombre d’enfants par famille. Mais ce qui fait également mal, c’est le fait qu’une bonne partie de cette maigre relève se déplace à l’extérieur de la région. Cette migration est palpable à l’intérieur même de la province, du Nord vers le Sud, puisque plusieurs quittent simplement le Nouveau-Brunswick pour d’autres provinces canadienne­s. Cela dit, l’inverse existe également, c’est-à-dire des citoyens d’ailleurs au pays qui décident de venir s’implanter au Nouveau-Brunswick. Réjean Fortier fait partie de ces «migrants» canadiens. Acériculte­ur, il a quitté le Lac-Mégantic (au Québec) afin de tenter l’aventure néo-brunswicko­ise. Il y a 12 ans, il a décidé de vendre son érablière en Estrie, sachant qu’il serait difficile pour son entreprise de prendre de l’expansion. Il a trouvé la solution à son problème au Restigouch­e-Ouest. «On s’est mis à regarder ailleurs lorsqu’on est tombé sur une offre intéressan­te ici. On est venu voir, le potentiel était là et on a décidé de tenter le coup», explique-t-il. Aujourd’hui, celui-ci possède deux érablières sous la bannière le SiRoytier, deux établissem­ents qui totalisent approximat­ivement 120 000 entailles. Il faut dire que, contrairem­ent à des immigrants venus d’autres pays, M. Fortier était tout de même en terrain connu au Restigouch­e. Pas de choc culturel lié à la langue ou au climat puisque l’hiver est sensibleme­nt le même ici qu’au Québec, des barrières souvent difficiles à franchir pour certains immigrants. L’acériculte­ur n’est pas venu seul avec ses bagages. Il est d’abord arrivé ici avec sa femme, puis ses deux enfants ont suivi. Aujourd’hui, à 53 ans, il est même grand-père. «Mon érablière est devenue une entreprise familiale. Mes enfants travaillen­t avec moi et dans deux ans, je m’attends à leur remettre les commandes. Ils vont prendre chacun la relève d’une érablière», souligne M. Fortier, assurant ainsi des citoyens au Restigouch­e.

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