Acadie Nouvelle

La famille Vienneau dévastée par la décision de la Cour

- Beatrice.seymour@acadienouv­elle.com

Si les policiers sont soulagés, la famille de Michel Vienneau est dévastée par le dénouement de l’enquête préliminai­re. Son frère, Nicolas, s’est engouffré dans le véhicule de sa compagne après un long entretien avec le procureur de la Couronne, sans s’adresser aux journalist­es qui l’attendaien­t à la sortie du palais de justice.

«Ils sont déçus. Ils espéraient qu’il y ai«Ils sont déçus. Ils espéraient qu’il y ait une justice dans cette affaire. Ils ne comprennen­t pas», a confié au nom des proches, Me Stephen Holt.

Un des bons amis de la victime, Stéphane Sonier, est abasourdi lui aussi de la conclusion. À Tracadie, où résidait Michel Vienneau, le choc est fort également, comme il a pu le constater en se rendant au centre commercial.

«Si les policiers sont blanchis, c’est à qui la faute qu’un homme soit mort? Celle de la personne qui a fait une fausse déclaratio­n à Échec au crime? Les gens sont bouche bée. S’il y avait eu un procès, nous aurions su la vérité, peser les pour et les contre. Là, Michel Vienneau est décédé sans explicatio­ns, ni raisons. Nous sommes rendus à la case départ, comme il y a deux ans. Aujourd’hui (vendredi) est pour moi le 12 janvier 2015, quand mon chum s’est fait tuer», résume M. Sonier.

«Je pense au père et à la mère de Michel, qui sont âgés et qui attendaien­t des réponses. Je sympathise avec cette famille qui doit vivre un calvaire avec cette nouvelle.»

Me Holt va lire lundi les arguments qui ont conduit la juge Dugas-Horsman à retirer toutes les accusation­s qui pesaient contre les deux policiers impliqués dans la mort de Michel Vienneau. Il pourrait interjeter appel ou considérer d’autres voies.

«Nous pouvons également décider qu’elle a vu quelque chose que nous n’avons pas vu et ne pas aller plus loin ou chercher la permission d’aller directemen­t en procès», a-t-il déclaré.

Brian Munro, un des avocats de la défense, ne voit rien qui empêcherai­t les deux policiers de réintégrer la force municipale de Bathurst.

«Est-ce que c’est ça la justice au Nouveau-Brunswick? Si moi, toi, Pierre, Jacques avions tué un homme, nous serions déjà en prison. Est-ce qu’il y a donc une justice pour deux catégories de personnes? Je pense que oui, avec la réponse que nous avons eue de la juge. Ils ont été favorisés, payés des gros salaires avec nos taxes en restant à la maison», lâche avec amertume M. Sonier.

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