Sept nouvelles exoplanètes pourraient abriter de la vie
Des astronomes ont découvert pour la première fois sept exoplanètes de la taille de la Terre en orbite autour d’une étoile voisine – et ces nouveaux mondes pourraient abriter des formes de vie.
La découverte a été annoncée mercredi par des scientifiques de l’agence spatiale américaine (NASA) et de la Belgique.
Cette grappe de planètes se trouve à 40 années-lumière, dans la constellation du Verseau. Elles sont en orbite serrée autour d’une étoile naine de faible intensité, Trappist-1, qui a à peine la taille de Jupiter. Trois planètes se trouvent dans ce qu’on appelle la «zone habitable» où de l’eau, et possiblement la vie, peut s’être formée. Les quatre autres se trouvent tout juste à l’extérieur.
Les scientifiques devront maintenant étudier l’atmosphère de ces planètes pour déterminer si elles peuvent héberger une forme de vie. Déjà, la découverte annoncée mercredi laisse présager la quantité d’exoplanètes de tailles similaires à la Terre qui pourraient se trouver dans cette même zone. Plus nombreuses elles seront, plus la chance que l’une d’entre elles s’avère réellement habitable s’accroîtra. Jusqu’à maintenant, seulement deux ou trois exoplanètes correspondant à de telles dimensions ont été remarquées près d’une étoile.
«Nous avons fait une avancée cruciale pour déterminer s’il y a une forme de vie là-bas», a souligné l’un des chercheurs à l’origine de ces découvertes, Amaury Triaud, de l’Université de Cambridge.
La possibilité de découvrir davantage d’exoplanètes de taille comparable à celle de la Terre est ahurissante. Si l’on se fie à l’histoire, «quand il y en a une, il y en a plus», a exposé l’astrophysicienne Sara Seager, de l’Institut de technologie du Massachusetts.
«Avec ce système incroyable, nous savons qu’il devrait y avoir des mondes portant potentiellement la vie qui n’attendent que d’être trouvés», a-t-elle ajouté.
SOMMES-NOUS SEULS DANS L’UNIVERS?
Aux yeux du responsable adjoint de la mission scientifique mise à contribution par la NASA, Thomas Zurbuchen, il ne fait pas doute que la découverte annoncée mercredi «nous donne un indice que de trouver une deuxième Terre n’est plus une question de «si», mais de «quand»».
Les conclusions des chercheurs – publiées dans la revue scientifique «Nature» – ramènent par ailleurs à l’avant-plan une question restée en suspens depuis des siècles: «Sommes-nous seuls dans l’Univers?», a relevé M. Zurbuchen lors d’un point de presse.
Un chercheur de l’Université de Liège, Michael Gillon, avait repéré trois planètes autour de Trappist-1 le printemps dernier. Il y en a maintenant sept, et M. Gillon croit qu’il y en a possiblement encore plus.
Le système solaire en question – qui se situe à plus de 378 000 milliards de kilomètres de la Terre – a de quoi rappeler Jupiter et ses lunes galiléennes, selon les experts.
Les années sont extrêmement courtes dans cet environnement, alors que les planètes ne prennent qu’entre un jour et demi et 20 jours pour effectuer une orbite complète par rapport à Trappist-1.
Depuis les années 1990, près de 3600 exoplanètes ont été découvertes à l’extérieur de notre système solaire, mais seulement une quarantaine d’entre elles se trouvaient dans la portion dite «habitable» de leurs étoiles. Parmi ces dernières, seulement 18 ont une taille similaire à celle de la Terre.
Pour ce qui est des sept exoplanètes tout récemment identifiées, chacune d’entre elles semble être composée de matières rocheuses et possiblement glacées.