HOMMAGE AUX BÉNÉVOLES DU VERGLAS
Le gouvernement a réuni les bénévoles de la crise du verglas, dimanche, à Caraquet, pour les féliciter. L’occasion de célébrer leur bonté et de se remémorer cette période épique du début d’année.
Un mois après, la crise du verglas reste dans tous les esprits. En particulier dans ceux des résidants de la Péninsule acadienne, la région la plus lourdement touchée par les intempéries. Des événements de la fin janvier, beaucoup retiennent l’incroyable élan de solidarité qu’ils ont suscité.
Pour honorer tous les bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie, le gouvernement les a conviés dimanche midi à un dîner de remerciement. Le rendez-vous a eu lieu au Carrefour de la mer, à Caraquet. Il a rassemblé plus de 500 personnes.
Sylvie Thériault, de Caraquet, a répondu à l’invitation. Huit jours durant, elle a accueilli celles et ceux qui étaient dans le besoin au centre d’hébergement de sa municipalité ouvert dans l’ancienne quincaillerie BMR, au centre-ville.
«J’ai assisté des personnes âgées en crise. J’ai entendu de ces histoires. J’ai vu une misère que je ne soupçonnais pas.»
Norbert Robichaud, pompier volontaire à Shippagan, s’est lui aussi retrouvé confronté à des situations pitoyables.
«En faisant du porte-à-porte dans les maisons pour m’assurer que tout le monde allait bien, j’ai vu des choses graves. Je me souviens d’une femme à Inkerman qui était intoxiquée au monoxyde de carbone et qu’il a fallu transporter à l’hôpital.»
À Lamèque, Jean-Luc Savoie n’a pas ménagé ses efforts pour dégager les abords de l’église jonchés de branches et de débris, puis pour en assurer la sécurité et en réguler le stationnement. Pendant la crise, l’édifice religieux est devenu le refuge de bien des gens.
Sa motivation première à faire tout ce qu’il a accompli?
«Aider le monde», répond-il simplement, comme une évidence.
Sylvie Thériault, Norbert Robichaud et Jean-Luc Savoie sont unanimes: si c’était à refaire, ils agiraient de la même façon. Leur dévouement inspire le respect et l’admiration des élus.
«Pendant cette crise, nous avons été témoins de grandes difficultés, mais nous avons également été témoins de ce que les NéoBrunswickois font de mieux: se mobiliser et venir en aide aux personnes dans le besoin», déclare Brian Gallant.
Le premier ministre avait spécialement fait le déplacement dans le Nord-Est pour saluer ces anonymes qui se sont démarqués. Pour sa part, le député de la circonscription de Caraquet, Hédard Albert, confie sa fierté envers les résidants de la Péninsule.
«Ils ont montré de l’entraide et de la résilience.»
Ces réjouissances dominicales n’ont pas occulté les préoccupations des citoyens. Hilda Mallet, de Shippagan, a retenu la leçon.
«Ça m’a fait prendre conscience à quel point nous sommes dépendants de l’électricité. Je fais beaucoup plus attention qu’avant à ne pas la gaspiller. Je ne laisse plus les lumières allumées dans les pièces où je ne suis pas.»
Chat échaudé craint l’eau froide! Elle se demande si nous serions prêts à affronter une autre crise de ce genre. Patrice Éloi Mallet, conseiller municipal à Shippagan, le pense. Il reconnaît que les autorités n’étaient pas préparées.
«Nos plans d’urgence ne tenaient compte que de cas d’inondations, mais nous ne les avions jamais mis en pratique. Cette fois, c’est différent. Après ce que nous avons vécu, nous sommes désormais sensibilisés!»