Comté de Kent: la crise du verglas a permis de relancer les pourparlers de regroupement
La tempête de verglas de janvier a relancé les pourparlers sur l’amalgamation dans le comté de Kent. Au cours des prochaines années, des projets de fusion et d’annexion pourraient voir le jour.
Au Nouveau-Brunswick, les municipalités sont responsables de leur propre plan d’urgence, alors que les démarches à suivre dans les DSL, tels Acadieville, RichibuctoVillage et Grande-Digue, sont la responsabilité du gouvernement provincial.
Le résultat? Comme Fredericton n’a pas un plan d’urgence pour chaque petite communauté, de nombreux citoyens de DSL se sont sentis abandonnés et ont dû se rendre dans les villages environnants afin d’obtenir des services pendant la crise.
Ce fut le cas dans la région de Bouctouche, qui a accueilli des dizaines de personnes de l’extérieur de la municipalité au Centre J.-K.-Irving.
«Le Trois quarts des gens qui sont venus au centre de réchauffement venaient des DSL. Il y a beaucoup de gens qui me disent qu’ils se sont sentis comme s’ils avaient été laissés à eux même», mentionne Roland Fougère, maire de Bouctouche.
Heureusement, la situation s’est bien déroulée. La municipalité a accueilli les résidants des DSL à bras ouvert.
Si, cependant, la demande de services d’urgence avait dépassé les capacités de la ville, la tension aurait pu monter entre les citoyens et les gens de l’extérieur, qui ne paient pas les mêmes taxes municipales.
«Ça pourrait causer des problèmes. On a été chanceux que ça ait juste duré deux ou trois jours ici», mentionne M. Fougère.
La crise de verglas a eu un effet catalyseur sur les discussions concernant l’amalgamation
De 2013 à 2015, un comité a oeuvré dans le but d’amalgamer Wellington, un regroupement d’une dizaine de petites communautés, à Bouctouche. Un site internet a été créé et de nombreuses consultations publiques ont été organisées. Un plébiscite devait avoir lieu en mai 2015, mais il a été repoussé à la dernière minute. Le projet a été abandonné par la suite. dans la région. Certains la considèrent comme une solution au manque de planification en cas d’urgence dans les espaces ruraux de Kent. En unissant leurs équipements et leurs infrastructures, les municipalités et les DSL seraient plus aptes à répondre aux crises.
«Dans un avenir à moyen terme, il pourrait y avoir des projets. La crise du verglas a incité certaines communautés à se parler. Elles ne se sont pas encore rencontrées, mais le désir d’examiner les possibilités est plus grand», affirme Paul Lang, directeur général de la Commission des services régionaux de Kent.
Dans la plupart des cas, les groupes qui militent pour la municipalisation affirment que la manoeuvre donnera plus de pouvoir aux résidants du territoire, notamment en leur offrant un contrôle plus direct sur leurs équipements et leurs infrastructures.
Les personnes qui s’opposent avancent qu’un regroupement peut mener à une perte d’identité communautaire et à une
En mai 2014, les citoyens de Dundas se sont rendus aux urnes afin de voter pour ou contre la création de la Communauté rurale de Notre-Dame. Dans un résultat aussi improbable qu’incroyable, le «oui» et le «non» ont obtenu 420 votes chacun. Comme les règles du plébiscite stipulent que le oui doit être majoritaire (50% + 1) afin que le projet de communauté rurale aille de l’avant, le non l’a emporté. En octobre 2013, les gens de Cocagne ont voté pour l’incorporation de la hausse de taxe.
Très peu de discussions sur la création de nouvelles municipalités ou l’annexion de DSL à des municipalités existantes ont eu lieu dans Kent au cours des deux dernières années. Le silence coïncide avec l’adoption de nouveaux règlements sur la municipalisation.
Auparavant, les communautés pouvaient créer une nouvelle municipalité si elles avaient plus de 2000 habitants et une assiette fiscale d’au moins 100 millions $. Les critères ont été révisés lors du dépôt du budget 2016. Il faut maintenant 4000 habitants ou une assiette fiscale de 200 millions $. Il s’agit des niveaux originaux du rapport de Jean-Guy Finn sur la gouvernance locale de 2008. De plus, les communautés qui souhaitent s’amalgamer doivent prouver qu’elles ont tenté d’inclure une municipalité existante dans leur plan.
Cela dit, le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux peut accorder des exceptions. Communauté rurale de Cocagne. Le jour du plébiscite, 71% des électeurs ont voté oui. Le printemps suivant, Jean Hébert a été élu en tant que premier maire de la municipalité.
En 2007, les communautés de Grande-Digue, Cocagne, Shediac-Bridge et ShediacRiver ont voté massivement contre l’union des quatre DSL en une nouvelle communauté rurale nommée Beau Rivage. Près de 85% des électeurs ont dit «non» lors du plébiscite. - JMD