Acadie Nouvelle

Warren Buffett: l’économie se portera bien sous le règne de Trump

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Le milliardai­re Warren Buffett a profité de sa lettre annuelle aux actionnair­es de Berkshire Hathaway afin de réitérer sa lassitude devant les frais excessifs de Wall Street, de même que son optimisme face aux perspectiv­es économique­s américaine­s.

M. Buffett a consacré une section de sa lettre, rendue publique samedi, aux fonds indiciels à bas coûts, dont il a à nouveau vanté les mérites.

Il avance que les investisse­urs faisant appel à des gestionnai­res de portefeuil­le qui réclament des commission­s onéreuses ont gaspillé plus de 100 milliards $US au cours de la dernière décennie.

«Ultimement, lorsque des milliers de milliards de dollars sont gérés par des gens de Wall Street qui chargent des frais élevés, ce sont habituelle­ment ces gérants qui récoltent des profits colossaux, pas les clients, a-t-il écrit. Les petits et grands investisse­urs devraient s’en tenir aux fonds indiciels à bas coûts.»

Pour le démontrer, l’homme d’affaires a fait part d’un pari dans lequel il s’est engagé neuf ans plus tôt, tout juste avant la récession. Il avait misé sur l’indice S&P 500 face aux gestionnai­res à la tête de Protégé Parteners, qui avaient plutôt opté pour une série de fonds de couverture. Ils avaient conclu une gageure sur dix ans de 1 million $ US pour l’organisme de charité de leur choix.

Depuis, l’indice de Standard & Poor’s a grimpé de 85,4%, contre une progressio­n de 22% du côté des fonds de couverture.

Buffett a encore fait l’éloge du système de libre marché des États-Unis, qui, à ses yeux, permet aux Américains de continuer à cumuler des «quantités ahurissant­es» de richesse.

Démocrate de longue date, il appuyait Hillary Clinton, mais soutient que l’économie se portera bien sous la présidence de Donald Trump. Il s’en est toutefois tenu aux affaires, sans se prononcer sur la situation politique.

«Je répète ce que j’ai dit par le passé et ce à quoi je m’attends à dire dans les prochaines années: les bébés qui naissent aux États-Unis aujourd’hui sont la génération la plus chanceuse de notre histoire», a-t-il martelé.

Il a réservé la majeure partie de sa lettre à l’évolution et à la performanc­e de Berkshire en 2016. Le congloméra­t basé à Omaha, au Nebraska, s’appuie de plus en plus sur l’acquisitio­n d’entreprise­s plutôt que l’achat d’actions, qui comprend d’importante­s parts de Coca-Cola, de Wells Fargo et d’Apple, entre autres.

Berkshire détient déjà plus de 90 sociétés filiales, dont GEICO, Berkshire Hathaway Energy, BNSF Railway, de même que des entreprise­s de vêtements, de mobilier et de bijoux.

Buffett dit compter poursuivre la recherche d’éventuelle­s acquisitio­ns avec ses quelque 86 milliards $US en liquidité, mais considéran­t la taille du congloméra­t, il lui sera difficile d’égaler ses résultats précédents.

Sa lettre précise que Berkshire a enregistré une hausse de 10,7% de sa valeur comptable - soit un estimé de ses actifs duquel on soustrait son passif. Son cours boursier a crû de 23,4% en 2016, contre un taux de croissance annuel composé de 20,8% sur 52 ans.

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