Des campeurs boycottaient la cantine
Nicole Fournier et Lisiane Deblois rétablissent les faits dans leur mise en demeure, en mettant en avant leur bonne foi. Elles relatent avoir fait l’acquisition du Motel Camping Haché en mars 2012 et d’avoir eu des mauvaises surprises quant à sa condition. «Contrairement à ce qui leur avait été présenté, ce terrain de camping a nécessité des travaux majeurs au point où nos clientes ont dû y investir personnellement des sommes substantielles», rapporte leur conseiller juridique, Guy Bertrand. Il affirme qu’elles n’ont pas retiré de salaire durant cinq ans pour permettre au camping de devenir profitable. Les gestionnaires en faillite avancent certains facteurs qui ont fait péricliter leur affaire, évoquant «certaines actions concertées d’un groupe de campeurs qui refusaient systématiquement d’acheter les produits de la cantine». Une querelle d’enfants aurait également mené au départ de plus de 26 campeurs. Le document certifie que lorsqu’elles ont pris les avances, elles n’avaient pas l’intention de fermer boutique et pensaient, dans le pire des cas, vendre. «Tout est saisi. Elles n’ont pas les moyens de rembourser les dépôts puisqu’elles ont même fait une faillite personnelle», dit l’avocate Dominique Bertrand. Le Camping Motel Hé doit 36 000$ à des créanciers non garantis notamment 7500$ à Énergie NB - et 440 000$ à ceux garantis, principalement des institutions financières. - BS