Acadie Nouvelle

Courriels haineux: l’U de M affirme faire des progrès

- Patrick.lacelle@acadienouv­elle.com

L’Université de Moncton affirme faire des progrès afin d’arrêter le flux de courriels malveillan­ts et haineux envoyés à son personnel et à sa population étudiante.

En six jours, neuf courriels haineux et disgracieu­x ont été envoyés par un individu à la population étudiante de l’Université de Moncton.

L’auteur de ces messages cible une étudiante en particulie­r. Il a publié et partagé des liens vers des images de sa victime en train de se livrer à des actes sexuels.

Dans certains de ses messages, l’agresseur se fait menaçant. Le recteur de l’Université de Moncton, Raymond Théberge, va même jusqu’à parler de «cyberterro­risme».

«Nos équipes de la direction générale des technologi­es travaillen­t sans relâche en effectuant une veille afin d’intercepte­r les messages provenant de cette source. Les messages sont difficiles à bloquer parce que la personne utilise plusieurs identités pour arriver à ses fins. Des progrès ont été réalisés au cours des deux derniers jours. L’envoi de ces courriels cessera seulement lorsque la personne à la source de ce stratagème sera arrêtée», a prévenu le recteur.

La direction générale des technologi­es (DGT) de l’institutio­n acadienne soutient intercepte­r plusieurs milliers de courriels malveillan­ts chaque jour. En fait, selon son directeur, André Lee, de 50% à 75% du volume de courriel entrant à l’université sont des pourriels qui sont bloqués.

«Il faut être honnête, il n’y a aucune solution magique pour contrer ces choses-là en raison, principale­ment, de la facilité des mécanismes pour l’envoi des courriels. L’envoi de courriels se fait à l’aide d’un protocole de communicat­ion qui est très simple et qui a été conçu pour faciliter les échanges à sa base», a avancé M. Lee.

L’enquête a déterminé jusqu’à présent qu’il s’agit d’une usurpation d’identité, mais les données sur les serveurs de l’université n’ont pas été compromise­s et sont en sécurité.

L’équipe de M. Lee comprend maintenant mieux le mode d’opération de l’intimidate­ur et est en mesure de bloquer plusieurs de ses courriels.

L’université est aussi en communicat­ion régulière avec des experts d’autres institutio­ns postsecond­aires et même de Microsoft afin de résoudre le problème.

Jusqu’à maintenant, nous voyons beaucoup de messages qui sont intercepté­s et qui sont bloqués. Au départ, le flot de messages

«Il y a une enquête interne qui se fait au niveau de l’analyse informatiq­ue. Puis, il y a un certain jeu du chat et de la souris qui se fait avec l’individu pour essayer de contrer ses tentatives d’envoi», indique M. Lee.

qui étaient livrés ici était dans l’ordre de dizaines de milliers de messages et ça s’est amoindri passableme­nt au cours des derniers jours jusqu’à l’envoi d’hier qui a été livré à près de 2000 boîtes de courriel», a précisé M. Lee.

La GRC poursuit son enquête, mais comme l’Université de Moncton, elle ne communique pas ses méthodes et ses débouchés pour l’instant afin de ne pas mettre la puce à l’oreille du suspect qui aurait été identifié.

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