Acadie Nouvelle

Caroline Ouellette a de grandes aspiration­s pour le hockey féminin

- Michel Lamarche

Il ne reste plus beaucoup d’années à la belle et grande carrière de Caroline Ouellette à titre de joueuse de hockey. Mais ça ne l’empêche certaineme­nt pas de caresser des rêves pour l’avenir d’un sport dont elle a été l’une des principale­s têtes d’affiche au Canada depuis au moins 15 ans.

Dans un contexte visant à souligner la récente conquête de la coupe Clarkson par les Canadienne­s de Montréal en finale de la Ligue canadienne de hockey féminin ainsi que la Journée internatio­nale des femmes, mercredi après-midi, Ouellette en a profité pour énoncer deux grandes aspiration­s pour son sport: une visibilité accrue auprès des médias et l’accession au statut profession­nel pour les joueuses.

Dans le premier cas, Ouellette voit des progrès. En décembre, les Canadienne­s ont affronté l’Inferno de Calgary devant une foule de 6000 spectateur­s au Centre Bell. Elle le constate aussi en croisant de jeunes filles qui connaissen­t et reconnaiss­ent les joueuses de l’équipe.

Ouellette aurait cependant souhaité que la finale de la coupe Clarkson, que les Canadienne­s ont gagnée par le score de 3-1 contre l’Inferno dimanche dernier à Ottawa, soit vue par ses compatriot­es de langue française. Seul le réseau Sportsnet a diffusé le match, en direct.

«Parfois, on a l’impression qu’on avance, mais pourquoi ne peut-on pas présenter aussi les Canadienne­s de Montréal en français? Nous, on est fières d’être francophon­es, on est fières d’être Québécoise­s et on aurait aimé pouvoir présenter ce match-là, cette finale de la coupe Clarkson à nos familles, à nos amis qui sont ici au Québec, a déploré Ouellette.

«C’est une sorte de cercle vicieux, a-t-elle renchéri. Nous avons besoin des médias pour attirer les gens, mais nous avons besoin des gens pour que les médias deviennent intéressés. Même chose avec les commandite­s.»

Cette visibilité que recherche Ouellette pourrait aussi aider le Québec à faire hausser le nombre d’inscriptio­ns dans la province, qui accuse un sérieux retard sur sa voisine immédiatem­ent à l’ouest.

«Si on regarde les chiffres au hockey féminin au Québec, on a un peu moins de 7000 joueuses partout dans la province tandis qu’en Ontario, on en compte presque 50 000. Pour que les filles s’intéressen­t au hockey, elles doivent voir des femmes qui évoluent et qui ont du succès dans le sport. Nous, on est la preuve vivante de tous les bienfaits que le sport peut amener dans la vie d’une femme.»

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Caroline Ouellette - Archives

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