À la découverte de l’origine des noms de rue à Edmundston
Pourquoi l’avenue Belisle porte-t-elle ce nom à Edmundston? Et qui donc était Olivier Boucher?
Un document municipal, dont les données ont été colligées sur plus de deux décennies. retrace l’origine du nom des rues de la Ville d’Edmundston.
Le comité de toponymie, formé d’employés municipaux et de membres de la communauté, vient d’en effectuer une mise à jour.
L’identification de l’origine des noms de rue dans la municipalité remonte à la fin des années 70 par l’entremise d’une série de chroniques du regretté journaliste Jean Pedneault, dans l’hebdomadaire Le Madawaska. Avec ses recherches, il expliquait le pourquoi derrière ces choix.
En 1996, la Ville d’Edmundston a embauché Jeanne-Marie Gravel afin de préparer un document visant à dévoiler l’origine de chaque nom de rue de la municipalité. Celle-ci a fouillé dans les procès-verbaux des assemblées municipales passées et a contacté des résidants de longue date dans certaines de ces rues afin de trouver l’information.
Près de deux décennies plus tard, le comité de toponymie, à sa formation en 2015, a jugé qu’il était temps d’étoffer davantage le document, notamment pour tenir compte de la fusion de 1998 avec la ville de Saint-Basile et les villages de Verret et Saint-Jacques.
Un étudiant, Jean-François Morin, s’est mis à la tâche durant la saison estivale. Il a scruté les archives municipales et autres sources orales pour tenter d’identifier la signification du nom de nouvelles rues qui se sont ajoutés à la liste originale.
«Avec la fusion, cela a eu pour effet que l’on s’est parfois retrouvé avec le même nom à plus d’une reprise. De plus, des noms ont aussi été changés pour éviter la confusion», a dit la porte-parole du comité, Nicole Lang.
Le travail a été complété cet automne. Un document révisé, intitulé Les noms de rue racontent l’histoire d’Edmundston, a récemment été remis aux élus. Il est disponible pour consultation à l’Hôtel de Ville, à la bibliothèque publique Mgr-W.-J.-Conway ainsi que dans les foyers de soins locaux. Il peut aussi être téléchargé à partir du site web de la municipalité.
«On remarque des tendances dans le choix des noms au fil du temps. Par le passé, on a souvent rendu hommage à l’histoire religieuse puis aux politiciens. Par la suite, plusieurs développeurs ont utilisé les noms de leurs enfants. À d’autres endroits, il y a des thématiques comme des noms d’arbres ou d’oiseaux», a ajouté Mme Lang.
Pour les noms dont on ne retrouvait aucune information dans les archives municipales, des habitants de la rue, qui ont agi à titre de «témoins de l’histoire», ont été interrogés à savoir s’ils avaient une version à suggérer.
D’ailleurs pour certains noms, différentes interprétations ont été obtenues. Elles apparaissent dans le document municipal.
L’origine de trois noms reste à être identifiée soit la rue Bellefleur, ainsi que les chemins Savoie et Normand, à Saint-Basile.
«Nous avons récolté de l’information après avoir lancé un appel à tous. C’est un document qui sera en constante évolution puisque de nouvelles rues vont continuer à être créées dans la municipalité», a indiqué Mme Lang.
Depuis sa création, la contribution du comité a été requise lorsque est venu le temps de nommer un parc ou une rue de façon à que l’appellation retenue soit représentative de la culture et l’histoire de la localité. Une liste des actifs municipaux a été élaborée et une banque de noms a d’ailleurs été créée à cet effet. - GD