Acadie Nouvelle

SIROP D’ÉRABLE: POTENTIEL «ILLIMITÉ»

Le gouverneme­nt provincial a récemment assigné 4400 hectares de plus à la production acéricole. Pour les producteur­s des produits de l’érable du Nouveau-Brunswick, ce n’est tout simplement pas assez.

- patrick.lacelle@acadienouv­elle.com @patricklac­elle

«La récente expansion du secteur a préparé le terrain pour l’investisse­ment et la poursuite de sa croissance. Alors que le secteur acéricole se développe et atteint un point critique dans son expansion, nous voulons veiller à ce qu’il ait l’occasion de réaliser son plein potentiel», a affirmé le ministre de l’Agricultur­e, de l’Aquacultur­e et des Pêches, Rick Doucet, par voie de communiqué mardi.

Pour le président sortant de l’Associatio­n acéricole du Nouveau-Brunswick (AANB), Jean-François Laplante, le potentiel de son industrie est énorme.

«On fait peut-être de 3% à 4% de la production mondiale. Même si on doublait, on ne ferait pas encore mal au marché», a lancé en entrevue le propriétai­re de l’érablière Laplante et fils.

L’industrie acéricole au NouveauBru­nswick est encore très jeune et selon le président sortant de l’AANB, elle peut encore grandir. Le marché est prêt pour ça.

«On pourrait tripler, voire quadrupler facilement et sans problème parce que l’industrie au Nouveau-Brunswick est petite comparativ­ement à celle du Québec et du monde», a renchéri M. Laplante.

TROISIÈME RANG MONDIAL

Le Nouveau-Brunswick s’est hissé au troisième rang des producteur­s mondial de sirop d’érable. Le secteur emploie 2300 travailleu­rs qui produisent plus de deux millions de kilogramme­s de sirop d’érable, expédiés dans 60 pays.

Pour faire grandir l’industrie de l’érable au Nouveau-Brunswick il faudra d’après l’AANB, non seulement plus de terre, mais aussi plus de producteur­s.

«On a beaucoup travaillé pour avoir d’autres terrains. D’autres terrains, ça ne veut pas juste dire plus de terre. Je ne sais pas jusqu’où le message va se rendre, mais c’est sûr que ça va prendre de nouveaux producteur­s. Les derniers 4400 hectares

«Le marché est en pleine croissance. Ce serait raconter un mensonge de dire que le Québec n’est pas le meneur mondial. Nous sommes chanceux parce que nous sommes une petite province et que le marché déborde ici. On suit donc les prix du Québec. […] On embarque dans la grosse vague du Québec. Donc quand le Québec va bien, nous aussi on va bien», a précisé M. Laplante.

qui ont été donnés, l’a été à des producteur­s existants. Il y a quelques nouveaux producteur­s, mais plusieurs d’entre eux sont des Québécois qui avaient déjà leur commerce au Québec qui sont venus s’installer ici», a-t-il avancé.

L’AANB préconise aussi une différente approche dans la gestion des terres de la Couronne. Selon l’associatio­n, Il faudrait trouver les terrains avec un potentiel acéricole et les réserver pour cette industrie.

«Présenteme­nt dans la gestion des terres, il y a l’agricultur­e et la foresterie. Quand ils regardent les terres publiques, il n’y a pas de place là-dedans pour l’acéricultu­re à part les terrains déjà existants.»

Le gouverneme­nt du NouveauBru­nswick a identifié l’industrie acéricole comme un secteur clé de la croissance économique au Nouveau-Brunswick.

De 2000 à 2015, le revenu du secteur a augmenté de 30 millions $. En 1995, il se produisait 81 000 gallons de sirop d’érable dans la province et, en 2015, ce sont 430 000 gallons qui ont été produits.

 ??  ??
 ??  ?? La production acéricole du Nouveau-Brunswick représente de 3% à 4% de la production mondiale. - Acadie Nouvelle: Patrick Lacelle
La production acéricole du Nouveau-Brunswick représente de 3% à 4% de la production mondiale. - Acadie Nouvelle: Patrick Lacelle
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada