L’effervescence règne sur le quai de Petit-Rocher
Des travaux d’envergure sont en cours au quai de Petit-Rocher, afin de le rendre plus commode et sécuritaire pour les utilisateurs.
L’effervescence règne au quai depuis le début février, avec les travaux pour draguer plus de 8000 mètres cubes de sédiments, agrandir le bassin, construire une protection rocheuse et une digue de rétention des résidus marins.
«Ce sont des sédiments qui ont été accumulés durant des années et des années, atteignant à certains endroits un mètre et demi. Les travailleurs ont fait un chemin avec de la roche. Ils prennent les sédiments et les vident dans le trou. Quand ce sera sec, ça va être rempli avec de la bonne roche concassée. Éventuellement, il y aura de l’argent supplémentaire pour asphalter et faire un beau stationnement», avance Michel Arseneau, le doyen des pêcheurs de Petit-Rocher, qui va entamer sa 66e saison.
C’est sous le gouvernement de Stephen Harper que ce projet, en vue d’améliorer la sécurité et les conditions de travail des pêcheurs, avait été annoncé en 2015. La période pour qu’il se concrétise avait été fixée à deux ans.
«Quand le temps sera mauvais, on sera mieux protégés. Aussi, quand on arrivait au quai lors des grandes marées, on touchait parfois le fond. C’est avantageux pour tout le monde», fait remarquer Hervé Vortmann, un pêcheur de homards et de harengs du quai de Petit-Rocher depuis plus d’une trentaine d’années.
Le contrat des travaux s’élève à plus de 580 000$ et ceux-ci devraient être achevés le 31 mars. Plus tard, une autre phase des améliorations visera l’installation de quais flottants, pour accueillir des plaisanciers.
Les autorités du village de Petit-Rocher se réjouissent des rénovations, surtout que l’ancienne propriété de l’usine Alfo appartient désormais à la municipalité. Elles n’ont pas l’intention de s’en départir, mais plutôt d’y développer un projet touristique.
«Ce n’est pas à vendre. Au contraire, nous avons des plans que je ne peux pas divulguer tout de suite puisque nous sommes en négociations avec le gouvernement provincial. Nous tentons de réaliser certains projets à court terme, comme installer des toilettes, surtout que nous avons des milliers de personnes qui viennent au quai durant l’été», a indiqué le maire Luc Desjardins.
La construction du quai de PetitRocher remonte aux débuts des années 1900. Trois cabanes, dont l’une remonte à l’année où le port a été bâti, ont bravé les intempéries. Devenues le symbole de la résistance du peuple acadien, elles ont été peinturées en bleu, blanc et rouge, avec l’étoile jaune, il y a quelques années.