Plage Parlee: l’information était déjà déficiente en 2014
L’information transmise aux baigneurs au sujet de la qualité de l’eau à la plage Parlee était déjà déficiente en 2014, selon le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux.
Cet été-là, l’affiche à l’entrée de la plage a indiqué aux visiteurs que la qualité de l’eau était «bonne» durant 52 jours sur 76.
Pourtant, les échantillons d’eau analysés n’ont jamais atteint ce niveau de qualité, oscillants toute la saison entre «passable» et «médiocre».
Le ministre Serge Rousselle a dévoilé ces informations, mercredi.
À son avis, cela prouve que le gouvernement du premier ministre Brian Gallant, élu en septembre 2014, ne peut pas être le seul à blâmer dans cette controverse.
«Je suis très surpris de voir à quel point les parlementaires du côté de l’opposition sont maintenant intéressés par Parlee Beach, alors qu’ils ne l’étaient pas à l’époque où ils formaient le gouvernement», a-t-il déclaré durant la période de questions.
«Je pense que des gens devront répondre à des questions.»
Toujours d’après les données du ministre, la qualité de l’eau à la plage Parlee en 2014 était «médiocre» durant 62 jours.
L’information n’a cependant été affichée que durant 20 jours.
Le ministre Rousselle a été incapable d’expliquer ces erreurs dans la transmission des résultats des analyses de l’eau au public en 2014.
Plusieurs anomalies ont également été détectées pour 2015, a-t-il précisé.
Serge Rousselle n’a pas été en mesure d’expliquer ces erreurs.
Le chef de l’opposition officielle, Blaine Higgs, a répondu à ces révélations en disant que cela «ne change rien au problème actuel» de contamination de l’eau aux coliformes fécaux.
Le Parti progressiste-conservateur demande un moratoire sur tout nouveau projet commercial dans le voisinage tant que la situation n’aura pas été réglée.
Un groupe de travail a été mis sur pied en février pour réviser le système de vérification et de communication de la qualité de l’eau à la populaire plage de la région de Shediac.
Le groupe de fonctionnaires devra également proposer des solutions aux problèmes de contamination.
Fredericton a créé ce groupe de travail lorsqu’il a été révélé par les médias que l’information sur la qualité de l’eau communiquée aux baigneurs durant l’été 2016 était souvent différente du résultat des analyses des échantillons.
Selon le gouvernement, les anomalies de l’été dernier ont été causées par un changement dans la méthode de compilation des données par les employés de la plage pour une raison inconnue.
Le ministre de la Santé, Victor Boudreau, s’est retiré du dossier de la plage Parlee, la semaine dernière, après que l’idée d’un moratoire sur de nouveaux projets commerciaux dans la région a commencé à germer au sein du groupe de travail dont font partie des fonctionnaires de son ministère.
M. Boudreau, qui est aussi le député de la région de Shediac, est partenaire dans un projet de méga terrain de camping près de la plage Parlee.
Après en avoir discuté avec le commissaire aux conflits d’intérêts, M. Boudreau a décidé de se retirer du dossier afin d’éviter l’apparence de conflits d’intérêts.
M. Boudreau avait déjà placé sa participation au projet dans une fiducie sans droit de regard lors de sa nomination au cabinet, il y a deux ans, comme l’exige la loi sur les conflits d’intérêts.
L’opposition officielle réclame la démission du ministre de la Santé.