Campbellton veut plus d’abeilles sur son territoire
Campbellton pourrait bien devenir la première ville de la province - et même des Maritimes - à rejoindre les rangs du mouvement Bee City (Ville Abeille). une problématique particulière ici. Mais la diminution du nombre d’abeilles sur la planète demeure une situation inquiétante qui devrait tous nous interpeller et, surtout, nous appeler à agir. Ce que l’on veut faire ici, c’est un petit geste. Mais tous les gestes, même les plus petits, finissent par compter», exprime M. Ewing.
Ce point de vue est partagé par Shelly Candel, directrice du mouvement à l’échelle nationale.
Celle-ci ne savait encore rien du désir de Campbellton de rejoindre les rangs de son organisation. Agréablement surprise, elle est aujourd’hui impatiente de souhaiter la bienvenue à la ville, ce qui en ferait la toute première communauté membre à l’est de Toronto.
«Nous sommes encore une organisation jeune au pays, mais le message que nous véhiculons n’en est pas moins important», souligne-t-elle.
Le programme comprend deux composantes majeures, soit la création d’un habitat pour les pollinisateurs et la sensibilisation de la population envers ces derniers. «Quand on y pense, il y a des choses bien plus pénibles et bien plus exigeantes que de faire un magnifique jardin de fleurs pour pollinisateurs. Installer un jardin et avoir des fleurs un peu partout dans une ville, c’est même en fait plutôt agréable pour nous également quand on y pense», dit-elle.
Misant sur l’éducation, le programme Bee City ne va toutefois pas jusqu’à demander aux municipalités participantes d’interdire l’utilisation de pesticides, herbicides ou fongicides sur leur territoire.
«On ne veut pas les forcer à faire de tels choix. On préfère changer les mentalités par l’éducation, la sensibilisation et la collaboration. Mais c’est certain qu’on applaudirait la démarche d’une municipalité qui voudrait aller dans cette voie parce qu’on sait que certains produits ont des effets nocifs sur les abeilles», dit Mme Candel.