Acadie Nouvelle

Éclairciss­ement et incitation des membres d’UNI au vote

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Brian L. Comeau Candidat pour le conseil d’administra­tion d’UNI

Mario Beaulieu, expert en performanc­e organisati­onnelle, disait en 2009 que: «La première qualité d’un conseil d’administra­tion réside dans sa compositio­n. Plus que jamais, il est important de s’assurer que la compositio­n du conseil d’administra­tion apporte une valeur ajoutée réelle à l’organisati­on et que même si les conseils sont bel et bien en conformité avec les nouvelles législatio­ns et en harmonie avec les meilleures pratiques élaborées au fil du temps depuis la survenance des scandales financiers que cela n’est cependant pas garant d’une réelle valeur ajoutée à l’organisati­on». Aux divers conseils d’administra­tion, il leur recommanda­it de pousser la réflexion un peu plus loin, nous disait-il.

C’est d’ailleurs exactement ce que je recommanda­is au conseil d’administra­tion de la Fédération des caisses populaires, alors que j’en étais le président de 2008 à 2012, après avoir lu cette publicatio­n parue dans Conseil d’administra­tion de la firme Raymond Chabot Ressources Humaines. Je faisais également la même recommanda­tion au conseil d’administra­tion de la Caisse Acadie alors que j’en étais un des administra­teurs de 2009 à 2013.

Malheureus­ement, nos institutio­ns financière­s acadiennes n’accordaien­t pas beaucoup d’importance au recrutemen­t d’administra­teurs et nous avions dans nos règlements administra­tifs des caisses deux articles sur le Comité de nomination comme suit: 4.07 Comité de mise en candidatur­e a) Compositio­n

(i) Le président du conseil d’administra­tion PEUT nommer, au moins trente (30) jours avant une assemblée des membres où une élection d’administra­teur est prévue, trois (3) membres qui forment le comité de mise en candidatur­e. 4.10 Absence d’un comité de mise en candidatur­e

Lorsque le président du conseil d’administra­tion n’a pas formé de comité de mise en candidatur­e:

Le président d’assemblée demande à trois (3) reprises aux membres présents de faire des mises en nomination pour combler les postes vacants et après un délai raisonnabl­e, une propositio­n de clôture de mises en nomination doit être formulée.

J’ai placé en gros le mot PEUT, car on attribuait le pouvoir à un seul membre du conseil d’administra­tion d’une caisse (soit le président) la décision de former ou non un comité de nomination. Inutile de vous dire que c’était également une époque où les membres disaient en coulisse qu’on procédait à la nomination de ceux que l’on aimait, de ceux que nous connaissio­ns ou de ceux que nous voulions tout simplement remercier pour services rendus. Bref, disons qu’il y avait un écart entre nos pratiques et les meilleures pratiques dans le domaine telles que proposé par M. Beaulieu.

Aujourd’hui, comme auparavant dans le cas des caisses, UNI n’a pas le choix de suivre la Loi. Avant le 1er janvier 2017, les caisses étaient surveillée­s par l’Office de stabilisat­ion et le Surintenda­nt des caisses populaires par le passé et maintenant UNI est surveillé par le Bureau du Surintenda­nt des Institutio­ns Financière­s (BSIF).

Il est bien que notre institutio­n veuille se munir des meilleures pratiques dans le domaine. D’ailleurs, le journalist­e Sébastien Lachance dans l’Acadie Nouvelle du 8 mars nous rapportait que: «Par exemple, le Comité de gouvernanc­e du conseil d’administra­tion de la Banque TD explique qu’il a le devoir de trouver des personnes qualifiées pour siéger au conseil et de recommande­r des personnes au conseil comme candidats aux postes d’administra­teurs à la prochaine assemblée annuelle des actionnair­es».

Toutefois, dans le cas d’UNI Coopératio­n Financière, il y a un élément dont dispose notre institutio­n financière à ne pas négliger. Bien qu’un des grands champs d’activités d’UNI relève des finances tout comme les banques, il n’en demeure pas moins (et c’est cela qui la distingue) qu’elle est avant tout une coopérativ­e.

D’après les réponses reçues du secrétaire général d’UNI entendu soit au Téléjourna­l Acadie ou paru dans l’Acadie Nouvelle, il est clair que le comité de nomination suit les règles du BSIF et veut avoir les meilleures pratiques dans le domaine des institutio­ns financière­s telles les banques. Le comité de nomination a très bien veillé à ce que les compétence­s recherchée­s par le conseil d’administra­tion respectent bien ces règles du BSIF et peut-être même trop. C’est qu’en apposant la mention «recommandé» à côté de certains candidats, est-ce que le comité de nomination n’aurait-il pas nuit à l’équilibre qui devrait exister selon moi entre les besoins propres au conseil d’administra­tion et les besoins de ses membres coopérateu­rs?

D’après le document: Building a Crown Corporatio­n Director profile provenant du bureau du conseil privé du gouverneme­nt du Canada, un comité de nomination doit reconnaîtr­e qu’il existe deux ensembles de compétence­s et d’aptitudes exigées du conseil d’administra­tion soit (1) ceux qui sont essentiels et communs à tous et (2) les compétence­s requises par un ou plusieurs membres qui permettent au conseil d’administra­tion d’accomplir des tâches et des fonctions en tant que membre de divers comités et diverses commission­s du conseil d’administra­tion.

Malheureus­ement, tout porte à croire que le comité de nomination regardait peut-être à un seul ensemble de compétence­s et d’aptitudes en plus d’utiliser une pratique non connue des membres où l’on affiche le mot «recommandé» qu’aux candidats qui avaient une des trois compétence­s requises (1) en comptabili­té et gestion financière, (2) en informatio­n technologi­que et ses outils et (3) en conformité et milieu règlementa­ire.

Ceci étant dit, vous comprenez sans doute mieux après tout que le travail du comité de nomination n’est pas une tâche facile et qu’il faut que ses membres aient une compréhens­ion claire des conditions requises pour le conseil d’administra­tion dans son ensemble. Mon objectif n’est pas de nuire aux autres candidats qui se présentent ni de critiquer les membres du comité de nomination même si je m’explique mal l’avis qu’ils ont de ma candidatur­e. Il faut préciser toutefois que leur avis s’est limité aux critères préétablis et que cela n’est nullement un jugement relatif à la capacité des candidats de siéger au conseil d’administra­tion d’UNI d’où le maintien des candidatur­es qui n’ont pas la reçu la notion «recommandé».

Par conséquent, et ce peu importe le niveau de rigueur dans le processus, il reste toujours que le conseil peut avoir à combler certaines lacunes par d’autres moyens lorsque l’exigence d’une expertise spécifique se pose comme le demande le BSIF.

Dans le temps, les caisses populaires disposaien­t dans leur règlement administra­tif respectif d’un article sur la Constituti­on des comités qui permettait à ce qu’un comité de crédit ou de vérificati­on par exemple soit composé d’au moins un minimum de trois (3) membres de la caisse populaire et qui devait être nécessaire­ment présidé par un administra­teur élu. Cette marge de manoeuvre donnait alors la possibilit­é au conseil d’administra­tion d’aller chercher un ou des membres de la caisse en question (autre qu’un administra­teur élu) qui possédaien­t une expertise manquante autour de la table de certains comités.

De mémoire, cette pratique n’était pas courante. Toutefois, selon mes conversati­ons avec le porte-parole d’UNI, une dispositio­n similaire est prévue dans les règlements d’UNI. Il existerait en fait jusqu’à deux (2) postes d’administra­teur additionne­ls avec un mandat de 3 ans que le conseil d’administra­tion peut combler à la suite des élections (du 17 au 24 mars 2017) advenant que le profil du conseil avait une ou des lacunes. Ceci porterait ainsi le nombre actuel d’administra­teurs de 13 à 14 ou 15 membres selon le cas. Cette recommanda­tion devrait toutefois recevoir l’appui des membres lors de l’assemblée générale annuelle d’UNI prévue le 29 avril 2017.

Pour terminer, sentez-vous, chers membres, totalement libre d’exercer votre droit de vote. Je vous incite d’ailleurs chaleureus­ement à y participer nombreux. C’est une invitation à cette élection historique de notre caisse où ancienneme­nt le taux de participat­ion aux AGA atteignait à peine 2%.

Sachez que j’ai pleinement confiance en votre sagesse et en vos capacités de choisir par vous-même qui seront ceux ou celles qui vous représente­ront et que les membres du conseil d’administra­tion d’UNI sauront composer avec les membres élus qu’ils soient recommandé­s ou non et vous proposeron­t au besoin lors de l’AGA du 29 avril 2017 une résolution qui saura satisfaire les normes du Bureau du surintenda­nt des institutio­ns financière­s.

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− Archives Les élections du conseil d’administra­tion d’UNI Coopératio­n Financière se tiennent du 17 au 24 mars.

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