Acadie Nouvelle

Économie du Nouveau-Brunswick: des jours meilleurs à venir

- sebastien.lachance@acadienouv­elle.com @SbastienLa­chan4

Après avoir vu l’économie du Nouveau Brunswick stagner en 2016, les Services économique­s de la Banque Royale du Canada (RBC) estiment que l’économie de la province connaîtra une progressio­n en 2017 et en 2018.

Selon le dernier rapport Perspectiv­es économique­s publié par l’institutio­n financière, le Nouveau-Brunswick doit s’attendre à un retour modeste à une croissance économique positive.

Ainsi, après une croissance estimée nulle (0,0%) en 2016, la RBC prévoit que l’économie provincial­e connaîtra une progressio­n de 0,6% en 2017 et de 0,9% en 2018.

«Le secteur minier a pâti de la fermeture d’une mine importante. Les exportatio­ns se sont affaissées et l’emploi a globalemen­t reculé. Cependant, de récents indicateur­s ont montré des signes avant-coureurs d’un renverseme­nt de tendance sur les marchés du travail à l’aube de 2017», affirme Gerald Walsh, un économiste de la Banque Royale du Canada.

«Ce contexte est favorable aux secteurs axés sur le marché intérieur. Même si les perspectiv­es pour les autres secteurs économique­s, dont les exportatio­ns, les investisse­ments et les dépenses publiques restent sombres, nous nous attendons à un modeste retour à une croissance économique positive au Nouveau-Brunswick au cours de la période visée», ajoute-t-il.

S’appuyant sur une récente enquête de Statistiqu­e Canada portant sur les projets de dépenses en immobilisa­tions, l’économiste estime que les investisse­ments non résidentie­ls devraient connaître dans l’ensemble un léger recul de 1,5% au NouveauBru­nswick en 2017.

Selon M. Walsh, cette baisse est surtout attribuabl­e à une chute de 3% des intentions d’investisse­ments dans le secteur manufactur­ier. Les services publics et les administra­tions gouverneme­ntales compensero­nt partiellem­ent ce recul, puisqu’ils prévoient dépenser plus qu’ils ne l’ont fait en 2016.

La RBC s’attend également à une améliorati­on du marché du travail, et ce, après plusieurs années de morosité. Ainsi, le marché du travail du Nouveau-Brunswick qui progresse depuis le milieu de 2016 devrait croître de 0,2% en 2017 comme en 2018 après avoir subi une longue période de recul.

«Les pertes d’emplois en 2016 ont été principale­ment attribuabl­es au secteur public, le gouverneme­nt étant aux prises avec son déficit. Nous ne prévoyons guère de répit à cet égard au cours de la prochaine période. Nous nous attendons plutôt à ce que la création d’emplois soit concentrée dans le secteur privé», précise Gerald Walsh.

Selon lui, la croissance prévue des dépenses de consommati­on devrait stimuler l’emploi dans le secteur des services et dans les autres secteurs liés à la consommati­on.

Toujours selon la RBC, le taux de chômage devrait toutefois se maintenir audessus de la barre de 9% pour se fixer à 9,7% en 2017 et à 9,2% en 2018 au Nouveau-Brunswick.

À l’échelle du pays, les économiste­s de la RBC prévoient que le taux de chômage se situera à 6,9% et 6,6% en 2017 et 2018.

Comme la plupart des experts, l’institutio­n financière s’attend à ce que le secteur forestier de la province fasse belle figure en raison des investisse­ments résidentie­ls qui connaissen­t une croissance constante aux États-Unis.

«À moins que l’expiration de l’Accord sur le bois d’oeuvre résineux entre le Canada et les États-Unis n’entraîne des mesures commercial­es, le secteur forestier de la province devrait bien se comporter», croit Gerald Walsh.

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– Archives La RBC s’attend à ce que le secteur forestier de la province fasse belle figure en raison des investisse­ments résidentie­ls qui connaissen­t une croissance constante aux États-Unis.
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