Économie du Nouveau-Brunswick: des jours meilleurs à venir
Après avoir vu l’économie du Nouveau Brunswick stagner en 2016, les Services économiques de la Banque Royale du Canada (RBC) estiment que l’économie de la province connaîtra une progression en 2017 et en 2018.
Selon le dernier rapport Perspectives économiques publié par l’institution financière, le Nouveau-Brunswick doit s’attendre à un retour modeste à une croissance économique positive.
Ainsi, après une croissance estimée nulle (0,0%) en 2016, la RBC prévoit que l’économie provinciale connaîtra une progression de 0,6% en 2017 et de 0,9% en 2018.
«Le secteur minier a pâti de la fermeture d’une mine importante. Les exportations se sont affaissées et l’emploi a globalement reculé. Cependant, de récents indicateurs ont montré des signes avant-coureurs d’un renversement de tendance sur les marchés du travail à l’aube de 2017», affirme Gerald Walsh, un économiste de la Banque Royale du Canada.
«Ce contexte est favorable aux secteurs axés sur le marché intérieur. Même si les perspectives pour les autres secteurs économiques, dont les exportations, les investissements et les dépenses publiques restent sombres, nous nous attendons à un modeste retour à une croissance économique positive au Nouveau-Brunswick au cours de la période visée», ajoute-t-il.
S’appuyant sur une récente enquête de Statistique Canada portant sur les projets de dépenses en immobilisations, l’économiste estime que les investissements non résidentiels devraient connaître dans l’ensemble un léger recul de 1,5% au NouveauBrunswick en 2017.
Selon M. Walsh, cette baisse est surtout attribuable à une chute de 3% des intentions d’investissements dans le secteur manufacturier. Les services publics et les administrations gouvernementales compenseront partiellement ce recul, puisqu’ils prévoient dépenser plus qu’ils ne l’ont fait en 2016.
La RBC s’attend également à une amélioration du marché du travail, et ce, après plusieurs années de morosité. Ainsi, le marché du travail du Nouveau-Brunswick qui progresse depuis le milieu de 2016 devrait croître de 0,2% en 2017 comme en 2018 après avoir subi une longue période de recul.
«Les pertes d’emplois en 2016 ont été principalement attribuables au secteur public, le gouvernement étant aux prises avec son déficit. Nous ne prévoyons guère de répit à cet égard au cours de la prochaine période. Nous nous attendons plutôt à ce que la création d’emplois soit concentrée dans le secteur privé», précise Gerald Walsh.
Selon lui, la croissance prévue des dépenses de consommation devrait stimuler l’emploi dans le secteur des services et dans les autres secteurs liés à la consommation.
Toujours selon la RBC, le taux de chômage devrait toutefois se maintenir audessus de la barre de 9% pour se fixer à 9,7% en 2017 et à 9,2% en 2018 au Nouveau-Brunswick.
À l’échelle du pays, les économistes de la RBC prévoient que le taux de chômage se situera à 6,9% et 6,6% en 2017 et 2018.
Comme la plupart des experts, l’institution financière s’attend à ce que le secteur forestier de la province fasse belle figure en raison des investissements résidentiels qui connaissent une croissance constante aux États-Unis.
«À moins que l’expiration de l’Accord sur le bois d’oeuvre résineux entre le Canada et les États-Unis n’entraîne des mesures commerciales, le secteur forestier de la province devrait bien se comporter», croit Gerald Walsh.