FINI LES CLINIQUES DE DONS DE SANG
Trop loin. Trop coûteux. Trop peu de donneurs. La Société canadienne du sang tire un trait sur ses cliniques de collecte dans le Restigouche.
On ne collectera plus de sang dans la région à compter du mois de mai.
Après les cliniques de Campbellton (16 mai) et de Dalhousie (17 mai), les personnes qui voudront continuer de donner leur sang devront se déplacer à l’extérieur.
L’information a été confirmée par Michelle Rodgerson, responsable de la chaîne d’approvisionnement de la Société canadienne du sang, section Atlantique.
«Nous révisons la planification de nos cliniques de collecte de sang sur une base régulière. Nous les évaluons et effectuons des changements au besoin afin d’être le plus efficaces possible», indique-t-elle.
Et pour la Société canadienne du sang, noliser une équipe afin d’organiser des cliniques aussi loin qu’à Campbellton et à Dalhousie trois fois par année n’est pas un choix rentable compte tenu du nombre d’unités de sang que cela rapporte.
«Nos équipes mobiles sont basées à Saint-Jean. Ça demande donc un effort logistique considérable de se rendre à certains sites. C’est aussi plus dispendieux. Ce n’est pas que les donneurs au Restigouche sont moins dévoués que ceux d’autres régions, mais nous essayons simplement d’être plus efficaces dans notre façon de collecter», réitère la porte-parole.
Celle-ci invite par ailleurs les donneurs restigouchois à continuer d’être généreux, quitte à effectuer des dons de sang à la clinique de Bathurst (laquelle reste en service) ou à ses deux centres permanents de collectes situés à Moncton et à Saint-Jean.
«Les gens peuvent aller à Bathurst qui se trouve seulement à une heure environ de Campbellton. On se doute bien que les donneurs ne se rendront pas à Moncton ou à Saint-Jean uniquement pour effectuer un don, mais s’ils voyagent par là durant l’année, ils peuvent arrêter dans nos cliques», ajoute-t-elle.
Mais l’organisme peut-il se permettre de lever le nez sur des dons de sang en raison de considérations pécuniaires? Selon Mme Rodgerson, les deux sites permanents actuels de don de sang (Moncton et Saint-Jean) suffisent pratiquement à eux seuls à la demande.
«Je comprends que le message peut sembler contradictoire, à savoir que nous demandons d’un côté aux gens du Nouveau-Brunswick d’être généreux parce que nous avons un grand besoin de sang, et de l’autre on cesse d’aller en collecter à certaines collectivités. Mais nous avons la responsabilité d’utiliser l’argent que nous recevons pour la collecte de sang le plus judicieusement possible», souligne Michelle Rodgerson.