Acadie Nouvelle

L’ESPOIR RENAÎT À BOUCTOUCHE

- jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com @jmdoironAN

Le syndic de faillite de Mills Aquacultur­e a reçu «des offres» pour l’ancienne usine de transforma­tion de homard. Une centaine de personnes travaillai­ent à l’entreprise avant sa fermeture l’automne dernier.

La date limite pour soumettre une offre pour les terrains, les édifices et les équipement­s de Mills Aquacultur­e était mercredi. Un porte-parole du syndic Ernst & Young, Christophe­r Keliher, a confirmé à l’Acadie Nouvelle que sa firme est à analyser les offres reçues.

«Nous avons entamé le processus», explique-t-il.

Ernst & Young n’a pas établi d’échéance pour choisir une offre. La firme pourrait décider de ne pas vendre la propriété si aucune offre n’est jugée satisfaisa­nte. Les offres refusées seront retournées aux soumission­naires avant sept jours ouvrables.

«Quand on parle de choisir une offre - si on finit par en choisir une -, ça pourrait être un processus plus long. Nous voudrons peutêtre discuter avec la partie impliquée afin de clarifier des conditions et d’autres choses du genre.»

Dans cette ville de quelque 2000 habitants du comté de Kent, les rumeurs commencent à circuler.

Depuis mercredi, le téléphone de Jeannine Nowlan, qui a travaillé à l’usine pendant près de 35 ans, n’a pas arrêté de sonner. Certains avancent que des groupes du Québec souhaitent acheter l’ancienne usine, alors que d’autres soutiennen­t qu’il s’agit plutôt d’un groupe de Moncton. Certains spéculent même que l’ancien propriétai­re, Charles Anastesia, considère de se lancer dans la course. En attendant d’avoir plus de nouvelles, ses anciens collègues tentent de trouver un emploi dans les usines de Sainte-Anne-de-Kent, de Cap-Pelé et de Grand-Barachois.

Durant les jours qui ont suivi l’annonce de la faillite, au début janvier, le maire Roland Fougère a affirmé que la fermeture allait avoir un impact néfaste sur l’économie de Bouctouche.

L’édifice principal de Mills Aquacultur­e, construit en 1970, mesure 1672 mètres carrés (18 000 pieds carrés). Rénové en 1982, en 1985 et en 1990, il a la capacité de produire de 30 000 à 40 000 livres (13,6 à 18,1 tonnes métriques) de homard par jour.

Selon les dossiers de Mills Aquacultur­e, l’édifice et les terrains ont une valeur estimée de 1,43 million $, alors que les équipement­s et les autres biens valent 1,29 million $.

Un rapport d’Ernst & Young publié le 10 janvier avance que Mills Aquacultur­e a une dette de 4,9 millions $ à ses créanciers non garantis. Ils comprennen­t les actionnair­es (3,4 millions $), Nautical Seafoods (497 455$) et le receveur général du Canada (322 161$).

L’entreprise a aussi une dette de presque 500 000$ à son créancier garanti, la Banque de développem­ent du Canada. Elle doit des montants indétermin­és à deux autres créanciers garantis, Top Claw Lobster and Seafood et Lift Capital Corporatio­n.

«Si tu savais les appels et les textos que je reçois chaque jour: ça fait peur! Tout le monde veut savoir ce qui se passe, mais il n’y a personne qui sait. Le monde aimerait certaineme­nt que ça rouvre, surtout ceux qui n’ont pas de voiture pour aller travailler au loin», affirme Mme Nowlan.

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Jean-Marc Doiron L’avenir de l’usine de transforma­tion de homard Mills Aquacultur­e, de Bouctouche, demeure incertain. - Acadie Nouvelle:
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