Et si nous mangions un peu moins de viande?
J’aborde aujourd’hui le thème de la (sur) consommation de viande d’élevage industriel, dans une perspective écologique. Notre consommation de viande, qui a augmenté à la suite de la révolution industrielle, s’amplifie sans cesse – en fréquence, en portion
RESPECT DE LA TERRE, DES ANIMAUX ET DE L’HUMANITÉ
Notre système a un effet hautement dévastateur sur notre planète: l’épuisement des ressources est une réalité et nos écosystèmes sont en déséquilibre. D’énormes quantités d’eau sont utilisées pour l’élevage du bétail et la production de viande (notamment le boeuf ). De plus, il y a beaucoup d’exploitations agricoles cultivant des grains destinés uniquement à nourrir le bétail; la déforestation est devenue courante afin de créer de l’espace pour ces exploitations. Il y a aussi l’érosion des sols, la pollution (de l’air et de l’eau), l’extinction d’espèces et j’en passe.
De même, il est important de considérer la fréquente maltraitance des animaux durant l’élevage, le transport et l’abattage. Souhaitons-nous plaider l’ignorance? L’innocence? Sommes-nous prêts à convenir que le mot abattre est parfois un euIl phémisme pour massacre. y a également un lien entre la surconsommation de viande et les famines. Comme j’ai dit précédemment, de plus en plus de terres agricoles sont utilisées à travers le monde pour nourrir le bétail qui finira dans nos assiettes (principalement les assiettes nord-américaines). Si nous consommions moins de viande, la quantité de bétail (et de volaille) diminuerait, bien entendu, et plus de denrées seraient disponibles pour nourrir les gens.
De plus, la viande d’élevage est souvent bourrée d’antibiotiques et d’hormones de croissance dans le but de, entre autres, produire des animaux de taille démesurée. Il va sans dire que ces produits sont néfastes pour la santé.
AURONS-NOUS LE CHOIX D’ENVISAGER D’AUTRES OPTIONS?
Compte tenu de l’explosion démographique, plusieurs se demandent si nous serons en mesure de nourrir la population mondiale dans quelques décennies. La population continue d’augmenter sans répit et nous aurons à être ingénieux et créatifs afin de nourrir tous ces gens. En fait, plusieurs projets innovateurs ont déjà été mis en place. À titre d’exemple, nos menus incluront probablement des insectes dans un avenir proche. Il y a des preneurs pour des sauterelles rôties? Pourquoi pas?
Ceci dit, de nombreux substituts de produits animaux sont déjà à notre disposition: quinoa, lentilles vertes, tempeh, graines de chia, noix de Grenoble, haricots noirs, etc. La culture de ces aliments sains et goûteux exige beaucoup moins de ressources vitales de la Terre. Notons que certains peuples ne se régalent de viande que lors de grandes occasions. Cela vaut la peine de se hasarder et d’apprendre à préparer de nouveaux repas végétariens. Une consommation réduite en viande offre bien des avantages pour la santé, mais je laisserai ces détails aux diététistes.
UNE RÉVOLUTION ALIMENTAIRE?
Robbins, auteur qui a exposé le rapport entre la nutrition, l’environnementalisme et la cruauté animale, propose une révolution alimentaire. Il affirme qu’une croyance existe dans notre société voulant que les animaux et la nature ne soient que de la marchandise. Il ajoute que, heureusement, plusieurs d’entre nous voient la nature comme une communauté à laquelle nous appartenons, à laquelle nous devons nos vies. Au lieu de miser sur la consommation illimitée, il encourage la compassion illimitée.¹ Remettons l’industrie alimentaire en question!
(J’invite respectueusement vos partages et questions.)
¹Robbins, J. (2011). The Food Revolution. San Francisco: Conari Press.