Les mangeurs difficiles
Le mois de la nutrition – Mettez fin au combat avec les aliments! Argh! Pourquoi les repas en famille sont-ils synonymes de chaos? Si le chaos semble s’inviter souvent à votre table, rassurez-vous puisque vous n’êtes pas seul!
Refus de manger, crises de larmes, chicanes entre frères et soeurs, fatigue, repas à la presse ne sont que quelques exemples de situations qui peuvent pourrir l’atmosphère autour de la table. Comment mettre fin à cette folie? Trois étapes pour y parvenir: cibler le problème, se renseigner et demander de l’aide.
CIBLER LE PROBLÈME
Vous venez de passer une journée d’enfer au travail et vous voilà dans un embouteillage sur la route! En attendant impatiemment que le feu de circulation tourne au vert, vous réfléchissez au repas que vous voudriez préparer dès votre arrivée. Mais tout cela vous angoisse puisque vous avez l’impression que peu importe votre choix, le chaos s’invitera malheureusement à votre table!
SE RENSEIGNER
Après avoir fait une recherche dans internet et avoir feuilleté un livre emprunté à la bibliothèque, vous apprenez que certains petits changements à votre routine pourraient détendre l’atmosphère avant et durant les repas. Par exemple, avant le repas: • Si vous aviez planifié les repas de la semaine, vous sauriez exactement à quoi vous en tenir tous les soirs, du lundi au vendredi. Si vous achetiez des aliments prélavés et précoupés, vous économiseriez de précieuses minutes et faciliteriez les étapes de la préparation des repas. Si vous aviez quelques repas congelés au congélateur, vous pourriez manger à l’heure prévue, même les jours où vous n’avez pas le goût de cuisiner ou qu’un imprévu se présente. Si vous partagiez entre les membres de la famille certaines tâches (préparer la salade, mettre le couvert, etc.), vous pourriez reprendre votre souffle en tant que responsable! Si vous laissez votre enfant prendre une trop grosse collation juste avant le repas, cela lui coupera l’appétit: il finira par picorer dans l’assiette plutôt que de manger. Durant le repas: Fermez vos oreilles aux paroles déplaisantes: c’est parfois le meilleur moyen de retrouver le calme à table. Autrement dit, tâchez d’éviter de vous impatienter et d’alimenter le chaos. Cela peut être très difficile au début, mais tellement gratifiant avec le temps! Les menaces, les réprimandes ou le chantage ne fonctionnent tout simplement pas. La lutte de pouvoir risque plutôt de créer l’effet contraire, c’est-àdire encourager l’enfant à conserver une attitude négative durant le repas. Ce genre d’attitude peut même perdurer durant l’enfance, l’adolescence et même la vie adulte. Interdisez en tout temps les appareils électroniques à table, puisqu’ils déconcentrent l’enfant (et les parents). De même, n’invitez jamais la télévision et l’ordinateur à table!
La recherche nous apprend aussi d’autres données intéressantes:
Un enfant peut devoir goûter de 8 à 15 fois un aliment avant d’y prendre goût. Armez-vous donc de patience lorsque vous introduisez un nouvel aliment dans l’assiette!
Chez l’enfant, l’appétit peut varier de jour en jour, et c’est normal. Les poussées de croissance ou le stress sont des facteurs qui peuvent modifier son appétit.
L’enfant qui a l’occasion de «mettre la main à la pâte» s’intéressera plus vite à de nouvelles expériences gustatives.
DEMANDER DE L’AIDE
Vos lectures vous apprendront que vous n’êtes pas le seul parent à vivre une telle situation. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, consultez le site internet de l’Association des diététistes du NouveauBrunswick et celui de l’Association des diététistes du Canada. Vous y trouverez, dans votre région, une diététiste qui saura vous appuyer.
Participez à une visite guidée de votre épicerie en compagnie d’une diététiste et inscrivez-vous à un cours de cuisine. Vous pouvez aussi adhérer à quelques pages Facebook qui offrent des recettes familiales.
Pour terminer, demandez à votre jeune, fils ou fille, de commencer certaines tâches dès qu’il-elle arrive de l’école: sortir les ingrédients qui entrent dans la recette, faire cuire les pâtes, vider le lave-vaisselle, mettre le couvert, aller faire marcher le chien, ou quoi encore!
Pour trouver une solution à long terme, vous auriez avantage à: cibler les problèmes qui sont à l’origine des combats alimentaires à table, vous renseigner et demander de l’aide. N’hésitez pas à venir échanger sur ma page Facebook (Karine Landry – diététiste professionnelle). Les suggestions et conseils qui s’y trouvent pourraient vous aider à voir la lumière au bout du tunnel!
Samedi prochain, je traiterai de l’alimentation et du stress (L’alimentation et le stress: Au secours! Quand je vis du stress, moi, je mange!)
Bonne semaine et soyez zen!