CHEF D’ENTREPRISE À 10 ANS!
À 10 ans, Gabriel Bourque est directeur de sa propre entreprise et coordonne une vingtaine d’employés. Ce jeune garçon de Grand-Digue et ses camarades de classe tentent d’amasser de l’argent pour la création d’un parc pour chiens dans la municipalité.
Vous avez besoin d’une laisse pour votre animal de compagnie? Gabriel a ce qu’il vous faut.
Pour 15$, il vous en fournira une très colorée, faite de cordes pour parachute.
«Elles sont assez résistantes pour tirer une camionnette. C’est certain que votre chien ne pourra pas la casser», expliquet-il.
Pour créer une valeur ajoutée à son produit, il a mis à l’oeuvre les techniques de couture que sa grand-mère lui a enseignées. Gabriel coud des foulards avec une fente au cou, dans lesquels la laisse pour chien peut être insérée. Pour quelques sous additionnels, le bout de tissu décoratif donnera fière allure à votre compagnon à quatre pattes.
«J’en fais de différentes tailles. Des plus grands pour les gros chiens et des moins grands pour les petits chiens.»
Mais son modèle d’affaires ne s’arrête pas là. Gabriel sait que les propriétaires de chiens aiment bien récompenser leurs gros toutous. C’est pourquoi il cuisine des biscuits pour chien à saveur d’avoine et de pommes ainsi qu’à saveur de beurre d’arachide et de citron. Il pourra vous en vendre cinq (ou 10 plus petits) pour 1,50$.
«Nous ne mettons pas de produits de conservation, on les déshydrate juste. Une fois les biscuits déshydratés, on peut les congeler. Ils sont bons pour un mois.»
Il va sans dire que Gabriel a de la suite dans les idées.
C’est en gardant les chiens du voisin que ce projet entrepreneurial a germé dans son esprit.
Dès septembre, en collaboration avec l’école de Grande-Digue, il a organisé des entrevues pour pourvoir les postes au sein de son entreprise. Chaque semaine, il tient une réunion avec son comité directeur, au cours de laquelle lui et ses gérants (chacun est responsable d’un secteur de production) s’assurent du bon déroulement des opérations.
Les élèves travaillent en coeur pour produire les laisses et les biscuits, tout en acquérant des compétences.
La mère de Gabriel, Ginette Bourque, qui est enseignante ressource à l’école, est très fière de son garçon.
«Gabriel a toujours eu de l’initiative comme ça. Nous on l’encourage et on lui donne un petit coup de pouce quand il en a besoin. C’est surtout lui qui mène le projet.»
Près de 2000$ ont été amassés jusqu’à présent grâce aux ventes et aux subventions d’organismes, mais beaucoup reste à faire. Les coûts finaux ne sont pas encore estimés: ses camarades de classe et lui sont toujours en train de créer le plan du parc pour chiens.
Il espère que le tout verra le jour à l’été 2018.
D’ici là, il met la main à la pâte et fait la promotion de ses produits grâce à la page Facebook de son entreprise.