Acadie Nouvelle

Les élèves de Sainte-Anne-de-Madawaska proclament leur fierté française

- gilles.duval@acadienouv­elle.com @gilles_duval

Leur fierté de vivre en français en Acadie, les élèves de l’École régionale de Sainte-Anne-de-Madawaska l’ont proclamée bien haut au reste du Nouveau Brunswick.

La 28e Semaine provincial­e de la fierté française au Nouveau-Brunswick a pris son envol à l’école de Sainte-Anne-deMadawask­a, lundi matin. Devant dignitaire­s et parents, les élèves ont démontré leur savoirfair­e lors d’un spectacle mettant en vedette l’histoire de leur localité, le théâtre, la danse et la musique.

Après cette cérémonie d’ouverture à saveur provincial­e, l’Acadie Nouvelle a interrogé des élèves au hasard à leur retour en salle de classe.

«Pour moi, la fierté française, c’est de célébrer notre français avec des amis. Mon papa est anglais et on parle davantage en anglais à la maison. Mais moi je parle les deux langues», a partagé Madison Leclerc, élève de 3e année.

«La fierté française, c’est apprécier notre langue et faire des activités en français. La langue est en danger, car l’anglais est plus populaire. À la maison, on devrait plus écouter la télé et la musique en français», a indiqué Casey Walker, élève de 8e année.

Emma Gilley, élève de 8e année, provient aussi d’une famille anglophone.

«J’aime la langue française. C’est une manière de communique­r avec le monde et j’aime connaître de nouvelles personnes», a-telle raconté.

Élève de 7e année, Sébastien-Olivier Martin soutient que la fierté française, c’est d’apprécier sa langue.

«Il ne faut pas juste dire que c’est une langue, il faut en prendre soin et la parler pour la préserver. Dans certains pays, le français est en danger. Moi, je dirais aux gens de partout dans le monde, essayez notre langue et si vous l’aimez pas, c’est correct. Mais à tout le moins merci de l’essayer et de l’apprécier», a-t-il mentionné.

Sur scène, un groupe d’élèves, qui participe à l’atelier Choix créatif avec l’artiste Jason Guerrette, a interprété une chanson originale dans laquelle ils rappellent qu’il est important de continuer à parler français avec son accent et ses régionalis­mes, même en quittant son petit village pour habiter dans une grande ville.

Les élèves ont aussi tenu à éclaircir ce qui pourrait être l’origine de deux sobriquets pour la population, soit qu’ils sont des «André» ou encore des «tireux de roches».

Dans le premier cas, un dénommé André Martin aurait été l’un des premiers colons à s’établir à Sainte-Anne-de-Madawaska. La légende veut qu’en allant visiter sa famille, les gens disaient «on va chez les André» et que le surnom est demeuré.

Dans le deuxième cas, les «tireux» de roches feraient référence au fait que des groupes de jeunes se cachaient dans les fossés et se lançaient des cailloux, plus souvent qu’autrement en raison de conflits reliés aux filles.

Ancienne élève de l’école, la sénatrice Pierrette Ringuette a raconté son propre cheminemen­t. Elle a indiqué aux élèves que tous les rêves sont permis, même s’ils vivent dans une petite communauté.

La ministre provincial­e responsabl­e de la Francophon­ie, Francine Landry, a rappelé que le français est parlé par 274 millions de gens chaque jour dans le monde.

L’ouverture officielle de la 29e Semaine provincial­e de la fierté française prendra place au Domaine des étudiants de Petit-Rocher en mars 2018.

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Les plus jeunes élèves de l’école ont interprété la chanson Nous apprenons à l’école. - Acadie Nouvelle: Gilles Duval
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Des mascottes des écoles de la région ont montré aux élèves des mots à éviter et leur ont appris les expression­s adéquates. - Acadie Nouvelle: Gilles Duval
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