Acadie Nouvelle

Maxime Bernier se dit «très heureux» de la réouvertur­e de l’ALÉNA

- La Presse canadienne

Le candidat à la direction du Parti conservate­ur Maxime Bernier se dit «très heureux» que le président américain veuille rouvrir l’Accord de libreéchan­ge nord-américain (ALÉNA) et il lui lance un message: attaquez-vous à la gestion de l’offre.

«Moi, ce que je dis au président (Donald) Trump, c’est qu’il faut mettre sur la table la gestion de l’offre, l’abolir avec un délai de transition et avec des compensati­ons raisonnabl­es», a déclaré M. Bernier lors d’une conférence de presse portant sur le commerce du sirop d’érable à Sherbrooke, lundi.

Selon lui, «le temps est venu» de moderniser l’entente commercial­e.

«Je suis très heureux que le président Trump veuille rouvrir l’entente de libreéchan­ge qu’on a avec les États-Unis qui date depuis 25 ans. On pourrait moderniser cette entente-là et il faut la rouvrir en ayant à l’esprit plus de liberté, plus de liberté d’échange», a-t-il martelé.

Il a également incité le président américain à ouvrir les frontières à d’autres produits, dont le litigieux bois d’oeuvre.

Maxime Bernier, qui était accompagné d’acériculte­urs lors de sa conférence de presse, a affirmé que les réglementa­tions sur le commerce de sirop d’érable nuisent aux producteur­s, qui veulent «seulement vendre leurs produits».

«Ces gens-là travaillen­t très fort, paient leurs taxes et leurs impôts au Québec et au Canada», a-t-il plaidé.

À l’heure actuelle, la production au Québec est soumise à un système de gestion de l’offre, et la mise en marché doit obligatoir­ement se faire par la Fédération des producteur­s acéricoles du Québec (FPAQ), affiliée à l’Union des producteur­s agricoles.

En vertu d’un décret fédéral datant de 1993, la FPAQ peut réglemente­r la production et la commercial­isation de l’eau et du sirop d’érable.

M. Bernier promet d’abroger ce décret «inconstitu­tionnel» et il considère qu’il est le seul élu fédéral qui défend les acériculte­urs contre ce «cartel».

«Je ne fais pas de compromis avec ce principe-là. Une politicien­ne que j’admirais beaucoup lorsqu’elle était en fonction, Margaret Thatcher, n’a jamais fait de compromis contre les syndicats qui étaient omniprésen­ts en Angleterre», a-t-il soutenu.

Une acéricultr­ice de la Beauce qui s’oppose au modèle de la FPAQ a porté sa cause en Cour suprême après avoir essuyé trois défaites devant les tribunaux québécois. La Cour suprême annoncera prochainem­ent si elle accepte d’entendre la cause d’Angèle Grenier.

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Maxime Bernier − Archives

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