Acadie Nouvelle

La traversée du désert

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La traversée du désert semble s’annoncer plutôt longue pour les partis conservate­ur et néo-démocrate fédéraux. Aucun des 14 candidats à la direction du Parti conservate­ur ne semble susciter de l’enthousias­me auprès des militants et encore moins dans la population canadienne.

Le plus connu du public est l’homme d’affaires Kevin O’Leary dont les racines conservatr­ices sont contestées par les autres candidats en lice. On lui reproche également de passer la plupart de son temps aux États-Unis. N’empêche, c’est lui qui a le plus de notoriété et de moyens financiers pour mener la lutte contre les libéraux de Justin Trudeau aux élections de 2019.

C’est seulement l’automne prochain que les néo-démocrates vont élire leur nouveau chef. Il n’y a pas de grosses pointures en vue pour remplacer Thomas Mulcair. Le tirailleme­nt traditionn­el entre la gauche socialisan­te et l’aile social-démocrate qui gravite dans l’orbite des syndicats devrait à nouveau s’inviter dans cette course à la direction très peu inspirante.

Comme Justin Trudeau a décidé de ne pas tenir sa promesse de remplacer notre mode de scrutin aux élections de 2019, le Parti libéral espère obtenir un deuxième mandat même si une majorité de Canadiens ne lui accordent pas leur confiance comme en 2015. Nous avons un mode de scrutin qui défavorise les petits partis comme les verts et accorde une prime de sièges au parti qui termine premier même avec moins de 50% des votes.

Les élections de l’automne 2019 ne sont pas annonciatr­ices de changement­s révolution­naires. Depuis la fondation de la fédération canadienne en 1867, les partis libéral et conservate­ur ont alterné au pouvoir. Ce sont les libéraux qui ont formé le plus grand nombre de gouverneme­nts.

Avec un Parti vert moribond, un Bloc québécois sur le respirateu­r artificiel, des néo-démocrates à la recherche d’un chef charismati­que comme Jack Layton et un Parti conservate­ur en quête d’un leader pour livrer une lutte acharnée à Justin Trudeau, le Parti libéral du Canada peut fêter tranquille­ment le 150e anniversai­re du pays.

Toutefois, avec un électorat volatil et un monde instable les élections peuvent réserver bien des surprises.

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